Le Club des écrivains de Tambacounda célèbre la Journée de l’écrivain africain.

 

Le Club des écrivains de Tambacounda a célébré samedi, avec un décalage, la journée internationale de l’écrivain africain, couplée avec les activités décentralisées de la Foire internationale du livre et du matériel didactique de Dakar (FILDAK).

Présidée par l’inspecteur d’académie (IA) de Tambacounda Alassane Niane, la rencontre qui a eu lieu au conseil départemental de Tambacounda, a enregistré la participation d’écrivains, d’élus locaux, d’enseignants et surtout d’élèves. Elle était axée sur un hommage à l’écrivain Ousmane Sembène.

Le Club n’a pu célébrer à date échue, le 7 novembre, la Journée internationale de l’écrivain africain instituée par l’Union africaine, du fait du Magal de Touba, a expliqué son président Saloum Diakité. L’autre aspect de cette célébration, a-t-il noté, était la mise en œuvre de la décentralisation des activités de la 16-ème édition de la FILDAK, pour laquelle les régions de Sédhiou, Kaolack, Matam et Tambacounda ont été choisies à titre expérimental.

Outre des communications sur la vie, l’œuvre et l’héritage de l’écrivain et cinéaste Ousmane Sembène décédé il y a dix ans, une présentation de son chef-d’œuvre “Les bouts de bois de Dieu”, aux élèves à travers des échanges interactifs, était au menu de la rencontre. Tout comme une déclamation de poèmes par le Club de poésie du collège Thierno Souleymane Agne de Tambacounda.

Plusieurs intervenants ont déploré, à cette occasion le manque d’intérêt des élèves pour la lecture, qui déteint sur leur niveau de performance dans toutes les disciplines.

“Face à la tyrannie de l’image et des TIC, aujourd’hui, peu de gens prennent un peu de temps pour s’adonner à la lecture”, a dit à ce sujet le conseiller municipal Lamarana Bâ qui représentait le maire de la commune.

“Nos élèves ne lisent pas”, a renchéri l’inspecteur d’académie, non sans ajouter : “s’ils savaient les vertus de la lecture, ils ne feraient que lire. C’est à travers la lecture qu’on découvre tout”. C’est par la lecture que l’on peut maîtriser le médium d’apprentissage qu’est le français, pour ensuite aller à l’assaut des sciences fondamentales comme les SVT, et autres, a-t-il expliqué.

M. Niane a, après avoir salué le “dynamisme et la générosité” du CET qui a présenté à cette occasion des cartons de livres, destinés aux structures scolaires, notamment aux lycées de la commune, a invité les différents acteurs à contribuer au “bouillonnement culturel” auquel s’attèle le Club.

M. Diakité, par ailleurs vice-président de la Fédération des écrivains du Sénégal a indiqué que la librairie Payot de Genève leur a offert 57 cartons de livres, dont il n’a pu transporter pour le moment qu’une partie, 15, qui ont été montrés au public. Avec la collaboration de l’IA, ces ouvrages seront codifiés et mis à la disposition des usagers, a assuré Saloum Diakité, non sans promettre d’ “arroser la région en livres”.

Le président du Club des écrivains de Tambacounda a également plaidé auprès de la mairie pour l’octroi d’un terrain devant abriter une bibliothèque régionale que l’OIF lui a promis de construire. M. Diakité a également sollicité une subvention au profit de la structure qu’il dirige.

Il a annoncé la publication “dans 15 jours” d’une anthologie des écrivains de Tambacounda, en même temps que son recueil de poèmes dédié surtout à la ville de Tambacounda où il est né.

ADI/ASB / APS /