Besoin d’Etat protecteur…

 

Depuis plusieurs mois, on constate que les attaques à main armée ne cessent de s’accentuer dans plusieurs localités du pays, en particulier au Sénégal Oriental et dans le Niani. Sur les axes : Kaolack-Tamba-Kidira-Sonkounkou ; Tamba-Kédougou-Fonguolimbi, les bandes armées privées ne cessent de s’en prendre violemment aux personnes et à leurs biens en toute impunité, faisant souvent beaucoup de victimes et de dégâts psychologiques. En zone police, comme en zone gendarmerie, les moyens humains et matériels manquent terriblement. Face à l’instabilité d’une partie de la sous-région, notre pays, doit traiter avec beaucoup d’autorité ces questions essentielles de sécurité pour ne pas se laisser déstabiliser ou sombrer dans la terreur. Il semble aujourd’hui que l’Afrique soit devenue le maillon faible dans la lutte contre les groupes armés privés, d’où l’urgence de renforcer la vigilance sur ces groupes très mobiles, extrêmement violents et pervers, en mettant en place une nouvelle politique sécuritaire qui passe par la modernisation de nos forces armées, l’augmentation des effectifs des forces de police et gendarmerie et le développement des services de renseignement. A titre d’exemple, une grande ville comme Tamba, de surcroit capitale régionale, ne dispose que d’un seul commissariat, avec un effectif d’une vingtaine d’éléments. Gravissime.

L’invasion pendant plusieurs mois du territoire malien (avant les interventions militaires françaises et africaines), due surtout à la déliquescence du pouvoir central, incapable de faire face à un afflux massif de djihadistes venus de la Libye, après la chute du régime de Momar Khadafi, les énormes difficultés du Nigéria à venir à bout des islamistes de Boko Haram, qui occupe plus de 20000Km2 dans le Nord-est du pays et qui se sont illustrés à maintes reprises par leur cruauté en tuant sans distinction combattants et non combattants, et la dangerosité du Sahel, qui reste un sanctuaire de multiples groupes affiliés à Al-Qaeda, exige que l’Etat renforce la sécurité en prenant au sérieux cette question. En outre l’histoire récente, nous enseigne que les coupeurs de route, les kidnappeurs et les trafiquants en tous genres ont participé très largement aux désordres planétaires.

Dr Souleymane S. Diallo, APR Amandiers, Terroirs Emergents et Solidaires…

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