Tambacounda : absence de financements des jeunes, recrudescence de l’émigration clandestine, le président du CDJ tire à boulets rouges sur l’Anpej.

 

Le président du conseil départemental de la jeunesse de Tambacounda qui a fait face à la presse pour dénoncer les lenteurs notées dans la mise en place des financements des jeunes par l’Anpej, pense qu’il ne sera pas aisé, d’arrêter la déferlante vers la Libye. Pour Bally Danfakha, sans mettre de gants, il fulmine, « l’Anpej n’aide pas l’Etat dans sa politique de lutte contre le chômage des jeunes sinon, elle n’aurait jamais dû faire autant de dilatoire pour libérer les financements destinés aux jeunes ». Dans la région de Tambacounda, martèle le premier des jeunes du département, aucun projet de jeune n’a jusque-là reçu de financement, s’offusque-t-il, non sans interpeller le ministre Sidiki Kaba, responsable politique et fils de la région à intervenir afin que la situation connaisse une issue favorable à la jeunesse. « Nous en avons marre d’attendre, fulmine-t-il très coléreux.

Entre l’Anpej et les jeunes de Tambacounda, ça sent vraiment le roussi. La sortie au vitriol du président du conseil départemental des jeunes de Tambacounda en dit long. Bally Danfakha qui a fait face à la presse ce lundi, a dénoncé les retards notés dans la mise en place des financements destinés aux jeunes par cette agence. Pour lui, au moment où l’état met en place des politiques hardies de lutte contre le chômage des jeunes, au moment où, l’émigration clandestine est en train de faire des ravages dans le pays de manière générale et particulièrement dans la région de Tambacounda qui en a laissé des plumes, l’Anpej elle, fait dans le dilatoire pour financer les projets des jeunes. « Nous ne pouvons pas concevoir, explique Bally, que des projets de jeunes soient concoctés, élaborés, sélectionnés et retenus pour être financés. Nous ne pouvons pas non plus accepter qu’il soit demandé aux bénéficiaires d’ouvrir des comptes et que jusque-là, les financements peinent à être effectifs ». « C’est ahurissant », fulmine le jeune. Depuis le 11 septembre dernier, précise-t-il, il a été demandé à ce que les comptes soient ouverts pour la mise en place des financements et que, jusqu’à la date de ce jour, qu’il n’y soit rien viré, se désole-t-il. « Nous dénonçons avec énergie cet état de fait et appelons les autorités avec le président de la république en premier chef, afin que cette situation déplorable soit corrigée », alerte le président Bally Danfakha. D’ailleurs, poursuit-il, nous appelons le ministre Sidiki Kaba responsable politique et fils de la région à intervenir dans cette affaire afin que les jeunes de Tambacounda qui les sont siens voient leurs projets financés.

Une condition sine qua non pour maintenir les jeunes au pays.

Pour le président des jeunes du département qui peine encore à ce que les 37 projets de jeunes retenus dans son département soient financés, il fulmine, « c’est tout de même, la condition sine qua non pour maintenir les jeunes dans le pays, dans un contexte de recrudescence de l’émigration clandestine ». L’état sénégalais est dans l’obligation de financer les projets des jeunes si, il ne veut pas continuer de voir ses fils mourir ou être vendus comme de vils bêtes à des personnes peu scrupuleuses, martèle le jeune Bally. Il y a de cela 6 mois qu’une commission avait siégé à la gouvernance de la région pour procéder à la sélection définitive des bénéficiaires. Voilà aujourd’hui 3 mois passés qu’il avait été recommandé aux bénéficiaires d’ouvrir des comptes pour recevoir les fonds cependant, jusque-là, que nenni. Rien n’est fait. Au même moment, les jeunes de Kolda et de Ziguinchor ont reçu leurs fonds. On n’en peut plus d’attendre, rugit Bally qui avec sa bande, menacent de saboter la pose de la première pierre du marché au poisson qu’envisage de faire le ministre Omar Gueye, samedi prochain.

Par Abdoulaye Fall / www.tambacounda.info /