Proche-Orient: Trump ouvre «les portes de l’enfer» dit le Hamas.

 

Le mouvement islamiste palestinien Hamas a affirmé mercredi que la décision du président américain Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël ouvrait «les portes de l’enfer pour les intérêts américains dans la région».

Ismaïl Radouane, un haut responsable du Hamas s’exprimant devant des journalistes dans la bande de Gaza, a appelé les pays arabes et musulmans à «couper les liens économiques et politiques» avec les ambassades américaines, et à expulser les ambassadeurs américains.

De son côté, le secrétaire général de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Saëb Erakat, a déclaré mercredi que le président américain Donald Trump avait «détruit» la solution dite à deux Etats en annonçant la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël. M. Trump a aussi «disqualifié les Etats-Unis de tout rôle dans un quelconque processus de paix», a ajouté M. Erakat devant des journalistes.

Une décision «irresponsable» pour la Turquie

La Turquie juge «irresponsable» la décision mercredi du président américain Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale de l’Etat d’Israël.

«Nous condamnons la déclaration irresponsable de l’administration américaine (…) cette décision est contraire au droit international et aux résolutions de l’ONU», a réagi le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu sur Twitter.

«Regrettable», juge Macron

La décision du président américain Donald Trump de reconnaître «unilatéralement» Jérusalem comme capitale de l’Etat d’Israël est «regrettable», a déclaré mercredi Emmanuel Macron. Le président français estime que le statut de Jérusalem devait être déterminé par les Palestiniens et les Israéliens.

«C’est une décision regrettable, que la France n’approuve pas et qui contrevient au droit international et aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU», a déclaré le chef de l’Etat français lors d’une conférence de presse, à Alger. «Le statut de Jérusalem est une question de sécurité internationale qui concerne toute la communauté internationale, le statut de Jérusalem devra être déterminé par les Israéliens et les Palestiniens dans le cadre de négociations sous l’égide des Nations unies.»

Le chef de l’Etat a rappelé «l’attachement de la France et de l’Europe à la solution de deux Etats, Israël et la Palestine, vivant côte à côte en paix et en sécurité dans des frontières internationalement reconnues avec Jérusalem comme capitale des deux Etats.»

«Pour l’heure, je lance un appel au calme, à l’apaisement et à la responsabilité de tous, nous devons éviter à tout prix les violences et privilégier le dialogue», a-t-il dit. «La France est prête avec ses partenaires à prendre toutes les initiatives utiles en ce sens.»

L’ONU appelle à la «négociation directe»

Le statut de Jérusalem ne peut être résolu que par une «négociation directe» entre Israéliens et Palestiniens, a déclaré mercredi le secrétaire général de l’ONU. Antonio Guterres a également rappelé avoir toujours été «contre toute mesure unilatérale».

«Il n’y a pas d’alternative à la solution de deux Etats» avec «Jérusalem comme capitale d’Israël et de la Palestine», a ajouté le patron des Nations unies.

Un «jour historique», selon Netanyahu

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a salué mercredi comme un «jour historique» après l’annonce de Donald Trump. Benjamin Netanyahu a aussi affirmé que la décision du président américain ne changerait rien en ce qui concerne les lieux saints des trois grandes religions monothéistes à Jérusalem. Il a affirmé l’engagement israélien à maintenir le «statu quo».

(nxp/ats/afp)