Pyongyang jette de l’huile sur le feu.

 

Les exercices militaires conjoints menés par les armées américaine et sud-coréenne conjuguées aux menaces de guerre préventive de Washington font de la perspective d’une guerre dans la péninsule coréenne un «fait établi». Tels sont les propos énoncés mercredi soir par le ministère nord-coréen des Affaires étrangères.

«La seule question qui reste à présent est de savoir quand cette guerre éclatera», a ajouté un porte-parole du ministère dans une déclaration reprise par l’agence officielle de presse nord-coréenne KCNA.

«Nous ne souhaitons pas une guerre mais nous ne nous déroberons pas, et si les Etats-Unis se méprenaient sur notre patience et allumaient la mèche d’une guerre nucléaire, nous leur ferions chèrement payer à coup sûr le prix des conséquences par notre puissante force nucléaire, que nous avons systématiquement renforcée», a-t-il poursuivi.

La Corée du Sud et les Etats-Unis ont lancé lundi de vastes exercices militaires aériens, les plus importants de leur coopération militaire à ce jour. Et ce moins d’une semaine après un nouvel essai de missile de la Corée du Nord qui a ravivé les tensions dans la région. Selon un responsable, cet exercice américano-coréen annuel, connu sous le nom de «Vigilant Ace», s’achèvera vendredi.

Tensions exacerbées

Le week-end dernier, le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, H.R. McMaster, a estimé que la possibilité d’une guerre contre la Corée du Nord «augmentait chaque jour». Le sénateur républicain Lindsey Graham a demandé dimanche au Pentagone de rapatrier les familles des militaires américains déployés en Corée du Sud.

C’est dans ce contexte de tensions exacerbées qu’un haut responsable des Nations unies, l’Américain Jeffrey Feltman, secrétaire général adjoint aux affaires politiques de l’Onu, s’est rendu cette semaine à Pyongyang. Le plus haut responsable de l’Onu à se rendre en République populaire démocratique de Corée depuis 2012 a été reçu mercredi à Pyongyang par le vice-ministre nord-coréen des Affaires étrangères, Pak Myong-guk, a rapporté l’agence KCNA.

La Corée du Nord est sous le coup de sanctions de l’Onu depuis 2006 en raison de ses programmes balistique et nucléaire.

(nxp/ats)