Micronésie: A Palaos, les touristes doivent prêter serment

 

Les autorités de l’archipel de 20’000 habitants, qui parlent de première mondiale, espèrent ainsi limiter les dégâts infligés à l’environnement par la fréquentation touristique.

«Le serment des Palaos» est tamponné sur le passeport du visiteur à son arrivée dans ce pays du Pacifique ouest, à peu près à mi-chemin entre l’Australie et le Japon.

«Je vous fais le serment comme invité de protéger et préserver votre magnifique archipel», peut-on y lire. «Je promets de marcher avec légèreté, de me comporter avec bienveillance et d’explorer avec discernement». Les touristes sont tenus de signer le texte.

Explosion du tourisme

Avec ses eaux cristallines, ses récifs coralliens intacts et sa vie marine abondante, les Palaos sont considérés comme un des meilleurs spots de plongée au monde.

C’était jadis une destination confidentielle réservée aux connaisseurs. Mais ces dernières années, le nombre de touristes, en particulier chinois, a explosé, faisant pression à la fois sur les infrastructures et sur le paysage. En 2016, les Palaos ont accueilli 150’000 touristes, en hausse de 70% par rapport à 2010.

Certains d’entre eux ont scandalisé les habitants en capturant des tortues de mer pour prendre des selfies, en marchant sur les coraux ou en abandonnant des déchets sur la plage.

Texte écrit avec les enfants

Le texte du serment a été écrit avec l’aide des enfants des écoles et le président Tommy Remengesau a expliqué qu’il s’agissait de préserver l’environnement pour les générations futures.

«La protection de l’environnement est au coeur de notre culture. Nous avons besoin de l’environnement pour survivre et si nous abandonnons notre beau pays aux dégradations écologiques, notre génération sera la dernière à jouir de sa beauté et de sa biodiversité».

«Le serment des Palaos veut encourager les comportements environnementaux responsables chez les visiteurs», a dit le gouvernement dans un communiqué. «Si nous n’agissons pas maintenant, il sera trop tard pour protéger les sites les plus uniques du pays».

(ats)