28ème édition de la Safra: la question de l’emploi des jeunes sera au cœur des préoccupations.

 

La 28ème édition sur la problématique de l’emploi aura lieu à Sélibaby, en République islamique de Mauritanie, du 23 au 30 décembre , sous le parrainage de du président Mohamed Ould Abdel Aziz. Les villes de Kayes (Mali), Sélibaby (Mauritanie), Tambacounda (Sénégal), Bassé (Gambie), Gabou (Guinée-Bissau) et Boké (Guinée Conakry) sont concernées par l’évènement. Cela, dans une approche de coopération transfrontalière et d’intégration sous-régionale.

La Semaine de l’amitié et de la fraternité (Safra) est une initiative de coopération transfrontalière lancée, il y a 37 ans, par des leaders de la jeunesse de Kayes et Tambacounda. Aujourd’hui, la Safra, qui draine plus de 1.000 jeunes dans les activités sportives, socio-culturelles et de développement, est portée par plusieurs acteurs des villes de Kayes (Mali), Sélibaby (Mauritanie), Tambacounda (Sénégal), Bassé (Gambie), Gabou (Guinée-Bissau) et Boké (Guinée Conakry). Pour Thierno Tounkara, président du comité local, cette rencontre juvénile consiste à organiser, annuellement, de façon tournante, dans l’une des villes membres, une édition à travers diverses manifestations sportives, culturelles, socioéconomiques et éducatives en vue de renforcer les liens d’amitié et de fraternité entre les populations dans l’espace transfrontalier. La foire de l’Association des femmes de la Safra (Af/Sfra) se déroulera du 24 au 29 décembre 2017. Pour M. Tounkara, la Safra a inscrit, dans son agenda, le volet politique et développement avec notamment l’organisation d’un symposium portant sur un thème fédérateur et facteur d’intégration.

Pour Alassane Guissé, du comité scientifique, ce thème d’actualité a été traité comme sous-thème lors de la 27ème édition organisée à Gabou, en décembre 2016, et a fait l’objet d’une demande de retraitement lors de la réunion d’évaluation et de programmation tenue en septembre 2017 à Kayes. L’enjeu de ce thème, selon M. Guissé, se situe dans le contexte en cours dans la sous-région encore marquée par un sérieux problème de sous-emploi des jeunes qui sont plus que jamais exposés à de graves dangers, tels que l’émigration illégale, le grand banditisme transfrontalier et le radicalisme sous diverses formes. Au niveau de la Safra, les échanges et réflexions menées lors des éditions précédentes ont montré que les « territoires frontières » regorgent d’énormes potentialités agro-sylvo-pastorales, minières et halieutiques dont la valorisation au profit de nos populations contribuerait grandement à la création d’emplois décents et durables pour les jeunes et à la création de richesse pour un développement intégré et durable.

Pape Demba Sidibé / www.tambacounda.info /