Lycée communal de Missirah: le torchon brûle entre le proviseur et les professeurs.

 

 

Le collectif des professeurs du lycée communal, ex Cem de Missirah, a fait face à la presse ce lundi dans l’enceinte du dit établissement, pour informer l’opinion sur la crise qui secoue l’établissement depuis 3ans. Ces enseignants diront mettre cette situation sur le dos du proviseur qu’ils ont qualifié « d’incompétent », ce que ce dernier a purement et simplement rejeté.

Les professeurs du lycée communal de Missirah ont abordé un autre palier de leur « plan de guerre » contre le proviseur. Après avoir arboré des brassards rouge, organisé des “seeting” comme armes, et qui n’ont rien donné, ils ont convoqué la presse pour se faire entendre et interpeller le ministre de l’éducation nationale. Ces enseignants dénoncent, entre autres, la gestion solitaire du proviseur qu’ils ont qualifié d’incompétent. « En lieu et place des motivations, nous avons reçu des menaces de radiation, des plaintes, des demandes d’explication, des suspensions de salaire. Il nous a donné des notes administratives catastrophiques et arbitraires, il ne cesse de remettre en cause la décision du conseil des classes auquel il n’a d’ailleurs jamais assisté », a décrié M. Faye. Ce dernier renchérit, ” nous étions allés répondre à une plainte du proviseur à la gendarmerie de Dialacoto l’année dernière, ce qui veut dire que ses menaces sont avérées et d’ailleurs, il est en train de mettre en œuvre les menaces qu’ils avait proférées à l’endroit des professeurs et relatives à la destruction de leur image. Par ailleurs, il fuit ses responsabilités car, en conseil de classe, c’est le personnel qui décide avec le censeur et lui ne fait que s’enfermer dans son bureau pour ensuite venir remettre en cause notre décision. Pire, il y a au lycée un phénomène de double inscription. Pour un cas de transfert, l’élève s’inscrit d’abord avant de quitter et s’inscrit à nouveau à l’école d’accueil alors que la circulaire du ministre a fixé les inscriptions à 10.000 FCFA. Cela atteste qu’il ne maîtrise pas les textes ». Le porte- parole des enseignants de poursuivre, « depuis qu’il est à la tête de l’établissement, les notes administratives ont chuté. Nous nous rendons compte d’une notation qui ne tient pas en compte les qualités des uns et des autres ». Le proviseur Ibrahima Aïdara balaie d’un revers de mains toutes ces accusations et signale que ces professeurs qui tentent de ternir son image ne remplissent pas les critères d’expérience et d’excellence, et qu’il appartiendra aux autorités académiques de Tambacounda de prendre les mesures qui s’imposent afin de faire régner un climat favorable dans l’établissement. Ces professeurs exigent de la part du proviseur des mesures pour le bon fonctionnement de l’école sinon, ils passeront à la vitesse supérieure. Pour rappel, le lycée est sorti premier du département avec 71,42% de réussite au BFEM et 51,28% au BAC.

Mamadou Samoura / www.Tambacounda.info /