[TAMBA PORTRAIT] Mamy Guèye, la flûte enchantée du Niani.

 

A son âge, ses camarades cherchent à faire fortune, quitte à braver les intempéries des océans pour espérer débarquer en occident. Non seulement Mamy Guèye a préféré rester au pays, mais elle érige en sacerdoce la solidarité. Ses maigres moyens, elle décidera de les partager.

La finale de la zone 1 A dont elle était la marraine en dit long sur sa générosité, sa largeur de vue et son patriotisme de terroir. Mamy Guèye a innové, il y a eu pour la circonstance un sponsor, un excellent décor, un Balla Gaye qui a aussi gratifié le très nombreux public du stade régional de ses pittoresques danses.

Mamy a fait un don en vivres et matériels à l’association Eudeukeur de l’intrépide Géraldine Bidiar, et elle envisage mettre à sa disposition une parcelle pour aider cette importante structure de bienfaisance, à acquérir son autonomie. L’association Cofamid, du dynamique et vaillant sergent Alioune Sané est aussi entrée dans ses bonnes grâces pour avoir reçu des équipements sportifs à l’occasion du mémorial feu Hamidou Diarra.
Mamy a aussi remis des semences maraichères à des femmes balances de Médina Coura qui s’activent le long de la vallée du Mamacounda et comme elle adore les mômes, elle projette construire une salle de classe dans la fameuse école élémentaire des Abattoirs 2.

Notre jeune consœur, adepte de Youssou Ndour qu’elle est allée cette année suivre à Bercy, force l’admiration et le respect pour son attachement à son terroir. Les populations de Tambacounda le lui ont bien rendu, elles qui s’étaient mobilisées dans toutes leurs composantes, jusque tard dans la nuit, malgré le vent glacial qui soufflait sur le stade le jour de la finale de la zone 1 A.

Boubacar Dembo TAMBA / www.tambacounda.info /