Birmanie: Une carte d’identité pour les Rohingyas.

 

Le projet de cette carte numérique lancé par l’ONG Rohingya Project a pour but d’améliorer l’accès des Rohingyas à l’éducation, aux services publics – comme les hôpitaux – et aux services bancaires, mais aussi de rétablir leur dignité.

«Ils sont marginalisés, ils sont exclus. L’un des aspects essentiels est leur manque d’identification», a estimé Kyri Andreou, co-fondateur du Rohingya Project, lors de l’annonce du lancement de ce programme mercredi à Kuala Lumpur.

En premier lieu, 1000 réfugiés ayant émigré en Malaisie, au Bangladesh et en Arabie saoudite, principales terres d’accueil des Rohingyas, vont pouvoir bénéficier du programme en 2018.

Plus de 650’000 Rohingyas, des musulmans considérés par la majorité bouddhiste birmane comme des migrants sans papiers, ont fui depuis le mois d’août les violences en Birmanie pour se réfugier au Bangladesh.

Dignité

Selon le Rohingya Project, la communauté Rohingya est composée de 4 millions de personnes à travers le monde, dont la plupart vivent hors de Birmanie. La Birmanie a exclu les Rohingyas de la liste des groupes ethniques qu’elle a reconnus en 1982, rendant de fait les Rohingyas apatrides.

Données sécurisées

Une pièce d’identité numérique sera délivrée en utilisant la technologie «blockchain» à chaque personne ayant au préalable effectué un test pour vérifier son appartenance à la minorité Rohingya.

Les Rohingyas représentent la minorité apatride la plus importante dans le monde, sur un total de 10 millions de personnes apatrides à travers le monde, selon un rapport du Haut commissariat de l’Onu pour les réfugiés (HCR) paru en novembre.

La «blockchain» («chaîne de blocs») est une technologie de stockage et de transmission d’informations sans organe de contrôle – comme peut l’être une banque centrale par exemple-, et repose sur la constitution d’un registre décentralisé permettant de garantir à tout instant la sécurité et la validation d’échanges de données.

(nxp/ats)