Traque des biens mal acquis : Mimi Touré avait raison

 

Après les sorties de l’ancien Premier ministre, Aminata Touré, sur les sommes recouvrées dans le cadre de la traque des biens mal acquis, et le débat que cela a suscité, le gouvernement du Sénégal a sorti un communiqué ce jeudi 28 décembre 2017.

“L’État a engagé des actions qui ont permis de dénouer, favorablement, différents contentieux ayant rapporté des ressources additionnelles au budget de l’État. Ces actions ont déjà permis de recouvrer des ressources financières importantes dont la traçabilité se retrouve à travers les Lois de Finances successives, adoptées par la représentation nationale, soit pour la période 2012-2015, un montant global de 152.984.119.934 francs CFA”, note le communiqué du gouvernement.

152.984.119.934 francs CFA recouvrés
Dans le détail, le communiqué renseigne que dans la seconde Loi de Finances Rectificative pour l’année 2013, trois montants (2.498.314.563 FCFA, 24.600.355.371 FCFA, 11.365.450.000 F CFA) ont été inscrits. La loi de Règlement 2014 pour la gestion 2012 a constaté un montant de 39.520.000.000 FCFA. Dans la première Loi de Finances Rectificative pour l’année 2014, il a aussi été inscrit un montant de 45.000.000.000 FCA) et 5.000.000.000 FCFA dans la seconde Loi de Finances Rectificative pour l’année 2014. Dans la Loi de Finances Initiale pour l’année 2015, 25.000.000.000 FCFA ont été inscrits.

“Bien entendu, ce montant de 152.984.119.934 francs CFA, qui ne couvre que trois exercices budgétaires et qui a été totalement retracé à travers les Lois de Finances et les Lois de Règlement de 2012 à 2015, est évolutif sous réserve du recouvrement de certains biens dont l’évaluation est en cours”, note le communiqué.

Les actions de la Cour des Comptes, de l’Ige, de l’Ofnac et la Crei seront menées à terme 
Le Gouvernement du Sénégal rappelle ainsi à l’opinion que l’option fondamentale du président de la République, Macky Sall, “consacre le principe de la reddition des comptes, comme haute priorité et composante essentielle de sa politique de bonne gouvernance et de transparence dans la gestion des affaires publiques”.

Il rassure que pour toutes les affaires en cours d’instruction, il comptabilisera les gains réalisés ou attendus dans le budget de l’État.

Le Gouvernement confirme, enfin, “son engagement de mener, jusqu’à leur terme, toutes les actions initiées par les institutions et juridictions compétentes, notamment, la Cour des Comptes, l’Ige (Inspection générale d’État), l’Ofnac (Office national de lutte contre la fraude et la corruption, et la Crei (Cour de répression de l’enrichissement illicite) afin que l’enrichissement illicite soit banni à jamais”.

Il s’agit là, selon le porte-parole du gouvernement dans son communiqué parvenu à la Rédaction de Seneweb, “d’une action continue de l’État et du Gouvernement qui ne connaît ni pause, ni temps d’arrêt, avec des gains pour la Nation, qui évoluent au rythme des recouvrements réalisés par l’État, mais il s’agit aussi d’une action qui se déroule au temps de la Justice”.

seneweb/