Rétro 2017 – Education & Santé / Assainissement : 70 milliards de FCfa pour améliorer le cadre de vie de 10 villes.

 

Une dizaine de villes auront un visage plus reluisant dans les prochains mois. Le président Macky Sall avait lancé, le 5 mars 2017, à Louga, le projet évalué à 70 milliards de FCfa et qui va transformer le cadre de vie de ces villes.

Dans le secteur de l’assainissement, les autorités ont lancé des projets de grande envergure. En procédant à la pose de la première pierre du Projet d’assainissement de 10 villes, le président de la République, Macky Sall, a posé un acte fort de la transformation du cadre de vie pour des milliers de Sénégalais. Des ouvrages seront construits à Dakar, Pikine, Rufisque, Louga, Tambacounda, Kaolack, Matam, Saint-Louis, Tivaouane et Touba. L’accès aux services de l’assainissement contribue à protéger les bénéficiaires contre les maladies liées aux eaux usées, à l’insalubrité, etc.

Ce n’est pas tout. C’est aussi une question de dignité surtout que nous sommes dans une société africaine. C’est là que réside toute la portée sociale de ce projet qui touchera 2.909.900 personnes à travers le Sénégal. Des centaines de kilomètres de réseau d’évacuation des eaux usées, des dizaines de stations de pompage et 503 édicules scolaires seront construits. « Ce projet est une réponse concrète et efficace aux besoins exprimés par les populations qui veulent vivre dans des villes offrant des services de qualité », avait défendu le président de la République.

La carte des villes assainies va s’élargir. Le visage des villes va changer. Jusqu’ici, l’assainissement était le parent pauvre en termes d’affectation du budget. La tendance s’est inversée depuis 2012. Il est devenu un secteur prioritaire pour les autorités. Cette attention se mesure à la fois par le volume des investissements et par la mobilisation des fonds. « Le lancement de ce grand projet prouve notre détermination à changer le visage de nos villes. C’est une volonté politique forte, une option stratégique de renforcer les réseaux d’assainissement des centres urbains et des villages des pays », a fait savoir Macky Sall lors de la cérémonie de lancement du projet à Louga.

100.000 latrines pour le monde rural
Dans le monde rural, l’accès aux services va toucher plus de Sénégalais. Il est prévu la construction, en 2018, de 100.000 latrines dans les régions périphériques. Pour les villes comme Kaolack, les ouvrages qui seront construits évacueront, à jamais, les problèmes des inondations. La lutte contre ce phénomène va se poursuivre en dépit des bons résultats enregistrés depuis le lancement du Programme décennal de lutte contre les inondations. « Parallèlement à la mise en place de ces ouvrages, la lutte contre les inondations va se poursuivre. C’est dire que mon gouvernement accorde une importance capitale à l’amélioration du cadre de vie des Sénégalais et à leur épanouissement », a soutenu Macky Sall.

Ce projet d’une grande envergure est la marque de confiance que les bailleurs accordent au Sénégal. Les résultats obtenus au cours de ces dernières années, leurs impacts sur le vécu des Sénégalais et les options stratégiques ont déterminé la mobilisation des ressources financières. Le président de la République a magnifié l’action de la Banque ouest-africaine de développement (Boad) qui a dégagé une enveloppe de 54 milliards de FCfa sur les 70 milliards nécessaires pour la réalisation du projet. « Je vous dis merci et je vous encourage. Vous devez être fier de ce que vous faites pour les 8 pays membres de l’espace Uemoa », a souligné Macky Sall à l’adresse du patron de la Boad, Christian Adovélande.

Relever le défi de l’assainissement dans les Odd
Le Sénégal fait partie des rares pays subsahariens qui avaient atteint l’accès à l’eau potable pour les Objectifs du millénaire pour le développement (Omd). Les autorités ambitionnent de réaliser les mêmes performances pour l’assainissement dans les Objectifs de développement durable (Odd). En effet, après le bilan mitigé de la réalisation des Omd pour le volet assainissement, les pays comme le Sénégal n’ont pas d’autres choix que de hâter le pas. Si l’approche est inchangée, il ne faudrait pas se faire d’illusion, les indicateurs seront hors de portée. Le Projet d’assainissement des 10 villes, lancé par le président Macky Sall, le 5 mars 2017, à Louga, entre dans cette logique. Il vise à faire passer le taux d’accès à l’égout, dans la zone du programme, de 56 % en 2014 à 60 % en 2019, soit près de 200.000 personnes bénéficiaires dans les 9 villes. Pour la 10e ville, Kaolack, ce sont des ouvrages de drainage qui y seront construits. En plus de ce projet, la construction des ouvrages inscrits dans le Programme décennal de lutte contre les inondations a permis d’améliorer le cadre de vie. Aujourd’hui, aussi bien à Dakar que dans des localités de l’intérieur, des Sénégalais ressentent moins les impacts des inondations. Mais, la lutte est loin d’être gagnée. C’est pourquoi, le 29 juin dernier, les travaux de drainage des eaux pour des quartiers de Dakar ont été lancés.

La ville de Sédhiou sera, elle, dotée d’ouvrages d’évacuation des eaux pluviales. Au-delà de la restauration du principe d’équité, ce projet, lancé par le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Mansour Faye, le jeudi 27 avril 2017, pour un coût de 1,3 milliard de FCfa, est à inscrire sur le compte de la résolution des problèmes d’assainissement par les autorités. Sédhiou n’est pas un cas isolé. Des villes comme Dagana, Richard-Toll, Mbour, Diourbel, Mbirkilane, Malem Hodar, Guinguineo, Nioro du Rip et Koungheul seront dotées d’un plan directeur d’assainissement conformément aux directives présidentielles.

Idrissa SANE

PROJET DE CONSTRUCTION DE 251 FORAGES, 181 CHATEAUX D’EAU, 900 BORNES FONTAINES… : L’HYDRAULIQUE RURALE ENTRE DANS L’ÈRE DU RENOUVEAU

Le Sénégal a engagé, en 2017, la construction de 251 forages, 181 châteaux d’eau et 900 bornes fontaines. C’est la troisième phase du Pudc qui s’inscrit dans la consolidation des acquis avec des centaines de systèmes d’approvisionnement en eau réalisés dans les phases précédentes et par d’autres projets.

Le secteur de l’hydraulique rurale est marqué par la construction d’ouvrages et la réception des forages dans plusieurs localités de l’intérieur du pays. L’année de 2017 est aussi celle du lancement, par le président de la République, du plus grand projet dans le domaine de l’hydraulique rurale. Il s’agit d’un projet de construction de 251 forages, 181 châteaux d’eau, 900 bornes fontaines et 803 km de linéaire de réseau. Ainsi, des milliers de Sénégalais supplémentaires ont accès à l’eau potable dans le monde rural.

Bien avant la troisième phase du Pudc, les phases précédentes et les autres projets ont permis de construire plusieurs dizaines de systèmes d’approvisionnement en eau potable. « En moins de deux ans, cet ambitieux programme, lancé le 7 juillet 2015, a permis la réalisation de 210 forages et 13 stations de pompage desservant 50 localités et assurant ainsi l’alimentation en eau potable de plus de 700.000 personnes », avait noté le président Macky Sall.

L’accroissement des investissements dans le secteur de l’hydraulique rurale revêt, d’une part, des enjeux de réduction des disparités entre le monde rural et les centres urbains et, d’autre part, de la satisfaction des populations qui sont jusqu’ici oubliées dans l’accès à l’eau potable. L’objectif poursuivi est de consolider des acquis par la satisfaction des besoins en eau de plus de 500.000 personnes supplémentaires. C’est aussi en 2017 que d’autres contrats d’affermage ont été signés pour la délégation de service public de l’eau.

I. SANE

ACCES A L’EAU : UNE TROISIÈME USINE À KEUR MOMAR SARR
Assainissement A17 3Le président de la République, Macky Sall, a lancé les travaux de la troisième Usine de Keur Momar Sarr. D’une capacité de traitement de 200.000 mètres cubes par jour, Kms3 aura tout son poids dans la résorption des déficits en eau, en attendant l’usine de dessalement d’eau de mer.
La couverture des besoins actuels et futurs en eau reste une équation pour tous les pays qui ont un croît démographique dynamique. Le Sénégal a opté pour la satisfaction des besoins jusqu’à l’horizon 2035. C’est dans cette perspective que le chef de l’Etat, Macky Sall, a lancé, le 18 décembre 2017, les travaux de la troisième usine de Keur Momar à Sinthiou Yoro Sadio, dans la commune de Fandène, région de Thiès. L’usine de traitement aura une capacité de traitement de 200.000 mètres cubes par jour. Cet apport va résorber sensiblement les déficits aussi bien à Thiès que dans la Petite côte, ainsi que Dakar et sa banlieue. « Kms3 est une réponse durable au lancinant problème d’approvisionnement en eau potable des localités stratégiques de Dakar, Thiès et la Petite côte. Cela confirme notre volonté de rester dans le temps de l’action afin d’assurer, avec célérité, rigueur et méthode, le bien-être à tous les Sénégalais, dans l’équité et la justice sociale », s’est exprimé le président de la République. Le projet, qui comprend la pose des conduites, coûte 247 milliards de FCfa. C’est l’un des projets les plus importants du Pse en termes d’investissements et c’est certainement l’un des projets hydrauliques les plus importants que le Sénégal n’ait jamais exécuté depuis son accession à l’indépendance.

Mais, ce ne sont pas seulement les Sénégalais qui sont en amont de l’usine qui seront desservis. Les villages traversés par les conduites auront une eau potable conformément aux principes de restauration de la justice sociale.

I. SANE

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