Micmac au tour de 520 kilos de métal précieux, Sabodala Gold fournit des explications aussi précieuses que de l’or.

 

La semaine dernière, il a été question d’une fausse déclaration de Sabodala Gold Operations sur un poids de 520 kg. La société minière est sortie de sa réserve, avec des piles de documents pour fournir des explications aussi précieuses que de l’or. Comme dans un procès, la défense a fait valoir ses arguments.

Dans son édition du vendredi 29 décembre 2017, « L’observateur » revenait sur un micmac autour de 520 kilogrammes d’or dans lequel la société minière Sabodola Gold Operations a été épinglée. Il a même été reproché à ladite société d’avoir fait disparaitre 16 kilogrammes d’or entre Kédougou et Dakar. Seulement, dans cette affaire, tout, ce qui brille n’est pas de l’or. En effet, les responsables de la société ont apporté leur part de vérité dans cette affaire, avec les documents à l’appui. Une batterie de documents avec le procès- verbal de levée d’or numéro 2017/253 du 5 décembre 2017, et la facture de la raffinerie Metalor Technologie SA qui se trouve à Zurich, en Suisse. Tous les documents fournis attestent que Sabodala Gold Operations n’a pas fauté, même si certaines choses peuvent laisser croire à une fausse déclaration en Douanes. Le Directeur de Sabadola Gold Opération, Aziz sy, a fourni des explications qui lavent sa société à grande eau. D’abord, il a expliqué qu’aucun milligramme d’or n’a disparu entre Sabadola et l’aéroport de Dakar et non l’aéroport de Diass. En effet ce sont des lingots d’or qui sont transportés. Pour ce voyage, ils étaient 23 lingots, d’un poids de 520 kilogrammes. Seulement les lingots ne renferment pas de l’or uniquement. Il a fait savoir que les lingots contiennent de l’or, mais aussi de l’argent et des métaux de base qu’ils appellent impuretés. Il a rappelé qu’au moment de la levée d’or, il y avait un représentant du ministère des mines, un de la Douane, un de la raffinerie et celui de Sabadola Gold Opération. Aussi, ces personnes voyagent avec l’or en avion entre Sabodala et Dakar.

Revenant sur ce qui, aux yeux de la société Sabodala Gold Operations, n’est même pas un problème, les miniers explique qu’après analyse, il a été extrait 460, 416 kg d’or 41,596 kg d’argent, soit 504 kg, et le reste est composé de métaux de base ou impuretés. Ce qui, selon Aziz Sy, n’a rien à voir avec une fausse déclaration. Eclairant que tous les lingots d’or ont quitté le Sénégal pour la Suisse et non la France, via la Compagnie aérienne Air France, Sabadola Gold Operations a déposé sur la table, la facture de pesage des lingots à l’aéroport Léopold sédar Senghor sur laquelle, il est inscrit : poids brut 533 kg qui constituent les 520 kg de métaux plus les emballages. La facture de Metalor Technologie SA qui traite les métaux, conforte les dires d’Aziz Sy, puisqu’il y est noté que l’ensemble des 23 lingots contenaient 460 kg d’or, 40 kg d’argent et 16 kg de déchets. Sabadola Gold Operations estime qu’il n’y a pas de problème. Qu’ils ont toujours travaillé comme ça. Sur un autre registre, Sabadola Gold Opeations estime que la moyenne d’or envoyée en Suisse, via la France, pour défaut de vol direct jusqu’en Suisse, est de 125 kg par semaine. Que pour l’envoi du 5 décembre, il est important, parce qu’ils sont restés longtemps sans envoyer. Pour le renvoi de l’or en Suisse, Aziz explique que les seuls besoins identifiées au Sénégal viennent des bijoutiers et qu’ils sont estimés à 100 kg par an. Ce qui est trop peu, d’autant plus que Sabadola Gold Operations dispose d’or brut qu’il faut raffiner avant de le vendre. Pour ceux qui pensent qu’il n’y a aucun retombée financière de cette exploitation pour le Sénégal, Aziz Sy répond que Sabadola Gold Opération a payé pour 31 milliards de FCFA en impôt, droits de Douanes et contributions diverses à l’Administration qui l’a reconnue pour l’année 2016. Il a rappelé que les productions sont exploitées, vendues en dollars et ramenées au Sénégal. Sabadola Gold Operations dépense plus d’un milliard de FCFA par an pour le compte des collectivités locales de Kédougou.

Source : L’Observateur