Kédougou, une région minière par excellence.

 

En plus de l’or, la région de Kédougou recèle d’importantes réserves d’un fer de qualité dont la mise en valeur est plombée par la non-réalisation d’infrastructures de désenclavement comme « le transport ferroviaire et l’évacuation portuaire » qui représentent 80% des investissements. « Des indices et gisements d’uranium, du granite de Saraya, d’importants gisements de marbres et autres roches ornementales, mais aussi des indices de minerais industriels tels que le phosphate et le kaolin, sont en bonne place dans la panoplie de ressources minières de la région de Kédougou.

Le secrétaire permanent adjoint du comité national Itie a passé en revue quelques données inhérentes à la région de Kédougou. Alioune Badara Paye, secrétaire permanent adjoint du comité national de l’Itie, a précisé «qu’un protocole d’accord de deux ans a été signé le 25 mai 2016 entre l’Etat du Sénégal et le groupement sud-africain « Transnet-Ntonga-Bakghat-la Renaissance » et, à l’issue de deux années, le groupement doit réaliser une étude complète de faisabilité bancable du projet intégré et s’engager à le financer et le réaliser en accord avec l’Etat du Sénégal.

M. Paye ajoute que « des indices et gisements d’uranium localisés dans et autour du granite syntectonique de Saraya et dans les formations de couverture du Précambrien supérieur (série de Ségou MadinaKouta) ont été mis en évidence durant les travaux de la Cea (Commissariat Energie Atomique), puis Cogema (Compagnie Générale des Matières Nucléaires) dans la période 1975-1984 et la récente campagne d’Uramine en 2009 ». A cet important potentiel, il faudra ajouter « d’importants gisements de marbre et autres roches ornementales mais aussi des indices de minerais industriels tels que le phosphate et le kaolin. Les marbres sont localisés principalement à l’Ouest de Kédougou dans trois secteurs: Ndébou, Bandafassi et Ibel. Des ressources en marbre, moins bien connues, sont également localisées dans les secteurs de Sanigourou, de Yéro Nguédo et de Thiokoye situés au Sud de l’axe Ndébou-Ibel ». Selon toujours le secrétaire permanent adjoint du comité national Itie, une seconde mine d’or est en construction à Mako, et c’est le fait de Petowal Mining Company dont le début de production est attendu courant 2018 avec des réserves prouvées probables d’un million d’onces, soit environ 31 tonnes d’or avec une durée pour la mine estimée à 8 ans.

2,2 millions d’onces, soit environ 68 tonnes d’or de réserves prouvées, se trouveraient dans le projet de Massawa de la compagnie Randgold Resources avec des ressources mesurées incluant Sofia qui fera monter les chiffres à plus de 5 millions d’onces, environs 156 tonnes d’or compte non tenu des autres projets miniers en cours dans la région.

Alioune Badara Paye de signifier que « les Rapports Itie relèvent une hausse de 43 % des contributions des entreprises présentes dans la région de Kédougou entre 2015 et 2016. En effet, les industries extractives de la région ont effectué des paiements cumulés de 32,4 milliards en 2016 contre 18,4 milliards en 2015. Alors qu’en 2014, les entreprises de la région n’avaient versé que 13 milliards au Trésor public. Cette hausse est due notamment à la fin de la période d’exonération de Sabodala Gold Operations combinée à l’augmentation des contributions des entreprises Agem Iamgold, Mako Exploration et Sabodala Mining Company».

Pape Demba Sidibé / www.tambacounda.info /