Exploitation aurifère à Kédougou: une partie du chiffre d’affaires aux populations.

 

Selon Boubacar Thera, directeur général de Pmc, les bonnes relations entre sa société et les riverains s’expliquent par la mise en œuvre des recommandations de l’étude d’impact environnementale et sociale réalisée par des experts de renom que l’Unesco a saluée et que le gouvernement sénégalais a validée. Et puis un dialogue franc et constructif a permis de gommer les dernières aspérités.

« Très tôt, nous avons mis en place un comité de recrutement avec les villages environnants du projet. Ce qui nous a permis de former pas mal de gens et de les embaucher. Ainsi, certains qui étaient de simples manœuvres sont maintenant dans l’équipe technique de recherche », a-t-il expliqué.

Les phases d’exploration et de construction se sont déroulées sans grands problèmes avec les populations mais celle de la production qui ne pourra pas permettre d’intégrer tous les travailleurs, appelle une nouvelle approche. Et le directeur général de Pmc en est bien conscient. C’est ce qui explique l’option de la société de partager avec la commune une partie de ses recettes dans des activités de développement communautaire. « C’est la phase la plus difficile. Mais nous nous sommes engagés à mettre volontairement à la disposition des populations une partie de notre chiffre d’affaires qui servira au développement communautaire. Nous allons discuter avec le maire de la commune du schéma à adopter par rapport à l’utilisation de ce fonds », a confié M. Thera.

Contrairement à d’autres projets miniers, celui du Pmc n’a pas eu besoin de déplacer et de réinstaller des populations.

De même, le besoin de restauration des moyens de subsistance est limité. C’est sans doute cela qui a participé à installer un climat de sérénité entre cette société et les populations. Une atmosphère saine dont s’est félicité le maire de Tomboronkoto. Nfally Camara confirme les propos du directeur général de Pmc. Cependant, il ajoute que les populations attendent encore beaucoup de cette société dans la phase d’exploration. « Nous savons que l’usine ne pourra pas recruter tout le monde, mais nous attendons qu’elle puisse contribuer à relever le niveau de vie des populations de cette commune. Cela, en appuyant les jeunes à développer des activités génératrices de revenus et dans la formation. Nous avons tous intérêt à travailler dans la paix et la quiétude et cela ne peut se faire que lorsqu’on prend en compte les intérêts des différentes parties », a soutenu l’édile de Tomboronkoto. Vers 19 heures, le soleil couchant forme un énorme disque écarlate disparaissant lentement derrière les massifs de Mako comme de l’or en fusion. A l’image de cette complicité entre les éléments de la nature, autorités de Petowal Mining Company et populations de la commune de Tomboronkoto espèrent que leur entente résistera au temps, pour le bien des deux entités.

Elhadji Ibrahima THIAM (Envoyé spécial à Kédougou) / le soleil.sn /