Tambacounda : le lotissement de Saré Guiléle demeure une préoccupation du conseil municipal.

 

Plusieurs conseillers municipaux de la mairie de Tambacounda (est) ont remis au goût du jour la lancinante question de l’achèvement du lotissement du quartier Saré Guilèle, jeudi, lors d’une session d’orientation budgétaire du conseil municipal. “Nous n’avons pas été courageux sur la question du lotissement”, a dit le conseiller Mamadou Kassé, par ailleurs directeur général de la SNHLM, jugeant “scandaleux” qu’à ce jour, à un a an de la fin du mandat de l’actuelle équipe, on en soit toujours au stade de l’état des lieux.

Les quartiers Saré Guilèle, Abattoirs complémentaire, Kothiarinding et Tamba Socé sont toujours dans l’attente d’un lotissement.

“Nous devons nous efforcer pour le plan directeur de la ville pour inscrire notre action dans l’organisation de l’espace”, et ce dans la continuité, en vue de permettre aux équipes municipales à venir de disposer d’un outil de gestion du foncier, a-t-il dit.

Le conseiller de Saré Guilèle Samba Touré Gning a souligné à son tour l’impatience des populations, affirmant dans l’histoire de la commune de Tamba, la réalisation d’un lotissement n’a jamais pris autant de temps.

Ce lotissement démarré avec l’ancienne équipe municipale traîne toujours, bien que cette question ait été érigée une priorité en 2017, a de son côté signalé le secrétaire général de la mairie, Mamadou Diallo, en lisant le rapport introductif de la session.

L’état des lieux a été fait, mais la présence du géomètre privé détenant la documentation est nécessaire pour achever le lotissement, a-t-il poursuivi, non sans ajouter : “Nous espérons l’achèvement du lotissement dans le premier semestre 2018”.

La situation de l’ensemble des quartiers à lotir dans la ville a été faite, a par ailleurs assuré le maire de Tambacounda, Mame Balla Lô.

Outre la question des lotissements, cette session d’orientation budgétaire a également discuté d’autre sujets dont celui concernant la construction d’un poste de santé à Médina Coura, une initiative annoncée pour 2017 et qui a été reconduite pour 2018, “si les recettes le permettent”, tout comme l’achat de médicaments pour les autres structures sanitaires du même ordre de la commune.

D’autres perspectives portent sur l’éclairage de 7 km sur l’axe Tambacounda-Goudiry et la restructuration du sous-secteur des mototaxis, par exemple.

A ce sujet, le conseiller Abdou Karim Marico a évoqué la nécessité d’élaborer “une politique locale de mobilité urbaine”, pour maîtriser les effectifs, surtout des mototaxis.

Le remboursement des dettes de la commune est aussi un souci du conseil municipal, afin que Tambacounda puisse être éligible à d’autres projets du Programme national de développement local (PNDL).

Pour réaliser toutes ces ambitions, le conseil se propose de réaliser “des recettes réelles” de l’ordre d’un milliard de francs CFA, en élargissant son assiette fiscale par une identification de toutes les niches de fiscalité, mais aussi par une hausse de certaines taxes au même niveau que d’autres villes du pays.

Le conseiller Noël Bacourine s’est interrogé sur les actions conduites par la municipalité qui lui donne “le sentiment qu’ (elle) gère le quotidien”, avant d’en déduire la conclusion suivante : “Maintenant quand je vois, je crois, quand je ne vois pas, je ne crois pas”.

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