Non-dits de l’Eurobond : Dans quelles conditions le Sénégal a-t-il levé 1200 milliards de F Cfa ?

 

Lors de la dernière séance du Conseil des ministres, le président de la République a adressé « ses félicitations au gouvernement, au ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, au ministre du Budget et à leurs collaborateurs pour le succès de l’émission d’obligations souveraines appelées Euro bond sur le marché financier ».
Cependant, notre confrère Confidentiel Afrique révèle que derrière cette opération, se cachent des non-dits. « L’Etat cette fois-ci pour « garantir la pleine réussite » de l’émission internationale d’obligations souveraines ou eurobond de 2,2 milliards de dollars, n’a pas voulu communiquer sur l’identité et le profil des cabinets-conseils.
Pourquoi ? Mystère. Qui ont conseillé l’Etat sénégalais dans cette émission d’eurobond, qui, en dépit de zones d’ombres qui l’entourent et de la cherté du taux d’emprunt (6,75%) fut une belle moisson pour l’économie du pays », s’interroge le journal en ligne. Notre source rappelle qu’en 2014, « l’Etat s’était attaché dans l’empressement pour l’émission de l’eurobond de 250 milliards de f CFA, soit 500 millions de $, le cabinet de conseil juridique international américain, Clearly Gotlieb Steen & Hamilton.
Pourtant, plusieurs sources autorisées interrogées à l’époque, confirmaient que ce cabinet- conseil américain amené sous la forme d’un consortium était hors compétition, jusqu’au closing de l’enregistrement des offres techniques et financières. Subitement, les concurrents de Clearly Gotlieb Steen & Hamilton, à savoir, le français Lazards et Frères, Rothschild Bank Suisse et un cabinet de droit sénégalais, découvraient l’arrivée brusque dans le pipe de l’appel d’offres de l’américain Clearly Gotlieb ».
« Le dernier eurobond, rappelle-t-on, avait été arrangé par la banque offshore française, Société Générale, laquelle était bel et bien en compétition avec des concurrents de taille, Citibank, Standard Bank, Chartered Bank, HSBC ».
« Ce qui agace et intrigue le plus, c’est le flou qui a entouré l’identité des co-arrangeurs- s’il y’en a- de l’eurobond de 2,2 milliards de dollars. À quels taux les arrangeurs et le cabinet-conseil ont-ils été rémunérés par l’Etat ? », se demande encore Confidentiel Afrique, sous la plume de son patron Ismaïla Aïdara.

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