Attaque terroriste en France Héroïque, un gendarme a pris la place d’une otage

 

Quand le terroriste a fait irruption dans le supermarché de Trèbes (sud) vendredi, la plupart des clients et employés ont réussi à prendre la fuite. «Un homme a crié et a tiré des cours de feu à plusieurs reprises. J’ai vu une porte de frigo, j’ai demandé aux gens de venir se mettre à l’abri. Nous étions dix et nous sommes restés une heure. Il y a eu encore des coup de feu et on est sorti par la porte de secours derrière. (…) Il a crié ‘Allah je ne sais pas quoi’, je ne l’ai pas vu», a raconté une cliente à Franceinfo.

Dans des bureaux proches du Super U, un homme est arrivé complètement paniqué. Il était à l’intérieur du magasin quand l’assaillant est entré, abattant deux personnes: «Il a vu un homme tirer dans le dos d’un autre. Il dit qu’il a entendu deux coups de feu», a expliqué au «Parisien» un responsable qui se trouvait dans les bureaux.

Salué par Gérard Collomb

A la tête du premier peloton de gendarmerie arrivé sur les lieux de l’attaque, un lieutenant-colonel de 45 ans s’est illustré par son courage. L’homme a en effet proposé de prendre la place de l’otage que l’assaillant retenait contre lui pour se protéger, rapporte «Le Figaro». «Un acte d’héroïsme comme en sont coutumiers les gendarmes et les policiers qui s’engagent au service de la sécurité de nos concitoyens», a déclaré le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb.

Pendant la prise d’otage, le gendarme a laissé son téléphone allumé sur une table, ce qui a permis à ses collègues de suivre ce qui se passait. Les forces de l’ordre ont lancé l’assaut lorsqu’elles ont entendu des coups de feu à l’intérieur du supermarché. Selon «Le Parisien», le lieutenant-colonel venait alors de passer deux heures seul avec le terroriste et a été grièvement blessé, notamment à la gorge. Il a été héliporté.

Un journaliste de «La Dépêche du Midi» présent sur les lieux a suivi l’assaut: «J’ai vu rentrer une dizaine d’hommes du GIGN ou du RAID à l’intérieur du Super U (…) Les forces de l’ordre ont ensuite fait entrer les chiens renifleurs dans le supermarché. J’ai vu un policier sortir du supermarché en criant ‘on l’a eu, on l’a eu’», a-t-il raconté.

(joc)