Tambacounda: des acteurs de la santé bandent les muscles.

 

Ce mardi, les membres de la section régionale de l’Alliance des Syndicats Autonomes de la Santé se sont fait entendre. Ils ont mis sur la table une série de doléances dont certaines durent depuis maintenant plusieurs années et menacent de passer à la vitesse supérieure à compter du 18 avril prochain si des solutions définitives n’ont pu être trouvées à l’issue de la rencontre de ce mardi entre le Premier ministre et leurs responsables nationaux.

C’est le centre hospitalier régional de Tambacounda qui était le théâtre ce mardi d’un mouvement d’humeur des membres de l’Alliance des Syndicats Autonomes de la Santé. Ils décrient le non-paiement des arriérés de salaires dus aux agents contractuels du Ministère de la Santé et de l’Action Sociale dont ils diront qu’ils broient du mois depuis 7 bons mois. « Cela est inconcevable pour des responsables de ménages qui ont tout abandonner pour se mettre au service de leurs concitoyens dans les contrées les plus reculées du pays », a martelé Ibrahima Dione, leur porte-parole du jour. Ce dernier d’embrayer pour dénoncer la mise en place tardive de la subvention du premier trimestre de 2018 due aux Etablissements publics de santé, ce qui, à l’en croire, plombe les activités des structures de santé.

La dette de la Couverture Maladie Universelle sera aussi remise au goût du jour, avec le montant faramineux de 450 millions de nos francs, laquelle dette porterait un préjudice aux postes, centres de santé et au centre hospitalier régional de Tambacounda.

La concrétisation de la problématique des recrutements dans la fonction publique locale sera également agitée et là-dessus, les syndicalistes inviteront les pouvoirs publics à privilégier les agents qui ont déjà capitalisé une belle expérience dans les différentes structures de santé depuis de longues années. « Nous ne voudrons guère de recrutements d’une clientèle politique », a pesté Ibrahima Dione qui poursuivra en soulignant avec force qu’ils attendent aussi de l’Etat le respect des accords résiduels de 2014.

Les membres de l’Alliance des Syndicats Autonomes de la Santé diront prêter une oreille attentive aux négociations du jour entre le Premier ministre et les différents responsables nationaux et avertissent. « Si jamais des solutions concrètes n’ont filtré de ce conclave, nous passerons à la vitesse supérieure », a clamé M. Dione. Pour lui, vitesse supérieure rime avec la mise en œuvre des prochaines étapes de leur plan d’action. L’on retiendra la grève de 24 heures du 18 avril prochain, celle de 48 de la semaine qui suit et surtout la rétention des informations sanitaires à compter du lundi 30 avril.

Boubacar Dembo TAMBA / www.tambacounda.info /