Les populations du département de Koumpentoum ont réellement soif. Restées plusieurs jours sans eau courante, le Niani ne rit plus en ces moments. Très inquiètes, les femmes, les plus touchées par la crise, crient au secours et menacent de voter contre le régime, si rien n’est fait.
“Niani Bagne Na”, voilà ce que les femmes de Koumpentoum ont entonné ensemble, devant les journalistes. Étant privées d’eau courante depuis quelques jours maintenant, elles disent ne savoir plus, ou donner de la tête. ” Nous sommes fatiguées”, ont elles rugi. Depuis plus de 4 jours maintenant, aucune goutte du liquide précieux n’a suinté des robinets, expliquent, atterrées, les braves dames du Niani qui ne voient jusque-là pas le bout du tunnel. Nous parcourons aujourd’hui des km pour trouver de l’eau. En ce 21e siècle, c’est quasi inadmissible, fulmine leur porte parole. Pis, se désole Fatou Ndiaye, aucune explication claire ne nous est fournie. Tantôt c’est le moteur qui est évoqué, tantôt c’est le puits lui- même qui est pointé du doigt, regrette le groupe de femmes, meurtries par le phénomène. Exhibant leurs mains toutes fendues par les corvées liés à la le recherche de l’eau, elles disent en appeler à la réaction des autorités pour une solution urgente. Nous sommes laissées à nous même dans cette situation comme si nous ne faisons pas partie du pays”, s’enragent les populations, meurtries et ahuries. Avertissant, les femmes fulminent ” que personne ne se présente a nous pour essayer de briguer nos suffrages “, si rien n’est en toute urgence. ” Nous sommes fatiguées, rugissent-elles, visiblement éprouvées par la situation.
Abdoulaye Fall / www.tambacounda.info /
