Venezuela: Une partie du G20 ne reconnaît pas Maduro

 

En marge de la réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 lundi à Buenos Aires, le chef de la diplomatie argentine Jorge Faurie a lu une déclaration commune soulignant «le manque de légitimité du processus électoral vénézuélien».

«Nos pays ne reconnaissent pas les résultats, car (le scrutin) a été convoqué par une autorité illégitime, l’Assemblée nationale constituante, excluant la participation d’acteurs politiques et qu’il n’y a pas eu d’observateurs internationaux le déclarant libre, juste, indépendant et démocratique», a déclaré Jorge Faurie.

«C’est une claire démonstration de la rupture du processus démocratique au Venezuela. Nos pays considèrent possibles des mesures politiques, diplomatiques et financières pour sanctionner le régime autoritaire de Nicolas Maduro, sans affecter le peuple vénézuélien qui est la première victime», poursuit le texte.

Une «supercherie»

Lors d’un scrutin critiqué par la communauté internationale et boycotté par l’opposition qui dénonçait une «supercherie», Nicolas Maduro, 55 ans, a obtenu dimanche 68% des voix contre 21,2% à son principal adversaire Henri Falcon, avec 52% d’abstention. Ce dernier a dénoncé un scrutin sans «légitimité» et réclamé une nouvelle élection avant la fin de l’année.

La déclaration de Buenos Aires souligne que «la solution à la crise au Venezuela doit être pacifique, et compter sur le protagonisme des Vénézuéliens», observe «une aggravation alarmante de la crise humanitaire» et fait remarquer que plus de 900.000 Vénézuéliens ont fui leur pays.

La réélection de Maduro a également été rejetée lundi par le Groupe de Lima, qui réunit 14 pays américains.

(nxp/afp)