Bemba acquitté: explosion de joie à Kinshasa

 

L’acquittement vendredi de l’ex-chef de guerre et ancien vice-président de la République démocratique du Congo Jean-Pierre Bemba a été accueilli par des cris de joie chez ses proches à Kinshasa, et salué par l’opposant Moïse Katumbi.

«Je pleure de joie. Jean-Pierre Bemba était un homme mort. Il vient d’être ressuscité», a déclaré l’un de ses partisans réunis avec des centaines d’autres au siège du Mouvement pour la Libération du Congo (MLC), la force politique d’opposition de M. Bemba.

A l’annonce du verdict en appel de la Cour pénale internationale, suivi en direct à la télévision, les pro-Bemba ont pleuré et se sont embrassés.

«Notre leader, nous vous attendons», a-t-on aussi pu entendre à l’autre bout de la ville dans le quartier «GB», fief de la famille Bemba où elle possède des propriétés.

«La libération de Jean-Pierre Bemba est un soulagement pour le peuple congolais qui a soif de voir son leader», a commenté un vendeur de crédit téléphonique, José Mazambi.

«Félicitations à mon compatriote JP Bemba. Son acquittement montre que la vérité finit toujours par triompher. A ceux qui utilisent encore des faux procès, cette décision marque le début d’une nouvelle ère de justice pour la #RDC», a écrit sur Twitter M. Katumbi, opposant comme M. Bemba au président Joseph Kabila en RDC.

Des acclamations ont aussi parcouru l’Assemblée nationale pendant et après l’exposé du président de la commission électorale Corneille Nangaa sur le vote très compromis des Congolais de l’étranger à l’élection présidentielle prévue le 23 décembre prochain.

L’annonce de l’acquittement de Jean-Pierre Bemba, qui avait été battu par Joseph Kabila lors de la présidentielle de 2006, puis avait quitté Kinshasa sous escorte blindée des Casques bleus en 2007, après de violents combats entre l’armée congolaise et sa milice, intervient dans un contexte de plus en plus tendu.

Le deuxième et dernier mandat du président Kabila a pris fin le 20 décembre 2016. Le président affirme qu’il respectera la Constitution sans déclarer formellement qu’il quitterait le pouvoir. Ses détracteurs l’accusent de chercher un moyen de rester au pouvoir.

(nxp/afp)