Jawad, «le logeur des terroristes» «Je les ai niqués une fois, je les aurai une 2e fois»

 

Relaxé, Jawad Bendaoud aurait fanfaronné auprès de son ex-copine en faisant allusion à son prochain procès en appel. Est-il parvenu à duper les juges?

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Jawad Bendaoud a-t-il berné la justice lors de son procès? C’est la question que soulève Europe 1, qui a eu accès aux propos tenus par l’ex-compagne du «logeur des terroristes». En parlant de sa relaxe en février dernier alors qu’il risquait une peine de cinq ans de prison, le jeune homme aurait lancé à sa copine de l’époque: «Je les ai niqués une fois, je les aurai une deuxième fois». Une allusion à son prochain procès en appel. La jeune femme a rapporté ces propos aux gendarmes lorsqu’elle a porté plainte contre lui en mars dernier pour menaces de mort.

Selon l’ex-compagne de Jawad, qui a retiré cette plainte quelques semaines plus tard, le jeune homme a volontairement joué de son image pour se jouer de la justice. Une théorie qui glace le sang de Maître Didier Seban, avocat de plusieurs victimes des attentats du 13-Novembre. «Je suis convaincu qu’on est passé à côté de la vérité sur cette personne (…) Derrière un verbiage fleuri, qui a évidemment fait un peu rigoler tout le monde, se cache un vrai violent et un dissimulateur», estime-t-il.

Un «one man show»

Les magistrats ont considéré que les propos tenus par Jawad Bendaoud étaient assez inquiétants pour qu’ils soient versés au dossier du jeune homme dans l’optique de son procès en appel, qui doit se tenir en novembre. Jugé pour «recel de malfaiteurs terroristes», Jawad Bendaoud avait fait de son procès un véritable «one man show», balançant des «punchlines» et amusant la galerie. Au tribunal, le jeune homme n’avait cessé de répéter qu’il ne savait pas qu’il hébergeait des terroristes.

Ses arguments avaient convaincu les juges, qui l’avaient acquitté. Il faut dire que son attitude lors du procès cadrait parfaitement avec sa ligne de défense. «Sa spontanéité déconcertante, qui de prime abord apparaît être une défense catastrophique, donne, à mon sens, du crédit au personnage qu’il disait être à l’époque des faits et donc in fine, un peu à sa version des faits», analysait à l’époque Julia Katlama, avocate pénaliste. Lors de son procès en appel, Jawad Bendaoud aura certainement à s’expliquer sur les propos tenus face à son ex-compagne.

(joc)