De Mansa Kimintang Kamara, Roi du NIANI : Celui qui a dit NON aux Anglais, aux Français, à Lat Dior, etc.

 

il y’a bien eu un royaume, en plein cœur du Sénégal qui n’a jamais connu une domination coloniale. Jamais! D’authentiques Sénégalais, qui jamais ne vécurent, un seul jour, sous le joug colonial. La gloire de leur royaume reste si immense, qu’aujourd’hui encore, tous connaissent la chanson qu’on dédia à ce royaume d’insoumis.

Joyau de dignité, ce royaume aura surtout réussi l’extraordinaire exploit de freiner par la force, la dévastatrice avancée des troupes anglaises en 1833, juste à l’actuelle frontière Sénégalo-Gambienne. Si ce royaume n’avait pas ainsi battu les anglais, la Gambie actuelle serait deux fois plus vaste, au moins. Si le Roi de ce royaume l’avait voulu, même l’actuelle Gambie n’existerait tout simplement pas aujourd’hui, Ce Roi, après une si écrasante victoire sur les anglais, aurait simplement pu en effet rattacher la petite colonie Gambienne à son propre royaume. Toutefois ce souverain ne voulait pas humilier ces anglais, disait t-il. Il voulait juste repousser leur offensive. Une défaite si catastrophique pour les ” homards rouges” anglais qu’ils laissèrent derrière, dans leur fuite, leurs armes, munitions, même leurs canons et autres bombes. Un considérable butin de guerre pour ce Roi et ses braves guerriers. Butin encore bien visible, 185 ans plus tard, dans l’ancienne capitale de ce royaume: la fameuse cité de NDOUNGOUSSINE, dans le département de Koumpentoum aujourd’hui. L’ancienne Capitale de ce glorieux Royaume d’alors était le NIANI. Le fabuleux Niani, avec son légendaire monarque, Mansa Kimintang Kamara. Celui qui s’offrit même le luxe de battre, à plate couture aussi, le colon français Pinet Laprade. Kimingtang Kamara et surtout son retentissant “Non” à Lat-Dior Diop. Lat-Dior, roi du Cayor, qui essuya un “NON” sans ambages, lorsqu’il réclama des impôts, et comprit que ce peuple du Niani était juste indomptable. Et depuis, on entonne toujours; que “NIANI refusa”: (“Niani Bagnna”). L’inoubliable hymne du courage de l’imprenable Niani. N’y a-t-il pas cependant plus surprenant? Si les preux cavaliers de Niani constituèrent cette mythique armée de braves, ils le réussirent aussi par le singulier usage qu’ils firent, sur le champ de bataille; de leurs…abeilles et autres crocodiles (Ninki-nanka). Doit-on en effet se priver d’une aide, même des animaux, lorsqu’on se bat pour la liberté de son peuple? Si Niani fit ainsi d’un aussi intelligent usage même des animaux, cela n’illustre-t-il pas également que les autres citoyens étaient tous déjà totalement mis à contribution aussi; pour le salut et le progrès de ce peuple? Par cette seule stratégie de la participation de tous également, le royaume de Niani connut, durant toute son existence, un absolu plein-emploi: donc pas un seul chômeur. Cet identique principe a t-il cours dans cette autre guerre économique, que livrent les actuels sénégalais, qui succédèrent à ce vaillant peuple insoumis du Niani? Tous, ont-ils la main à la pâte aujourd’hui? Niani a su ainsi se singulariser, de tous les autres royaumes d’Afrique; juste parce que son Roi voyait, en chacun, un trésor infini de compétences et de ressources…même les animaux. L’historique refus sans concession à toute domination de Niani; inspira même le premier Président du Sénégal; qui en fit le parfait Hymne-de-la-jeunesse, depuis 48 ans déjà. Si ce Sénégal a donc un destin de vraie liberté un jour; sa jeunesse se souviendra sûrement de l’indomptable Niani.

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