Conseil constitutionnel: Ousmane Sonko nargue les 7 Sages

 

Ousmane Sonko, Mamadou Lamine Diallo et Cheikh Issa Sal, pour le compte de l’opposition, ont saisi, ce vendredi, le Conseil constitutionnel pour une annulation de la loi portant révision du Code électoral pour l’instauration du parrainage. C’était en présence de leur avocat, Me Aliou Sow.

Désigné porte-parole du jour, le président du Pastef-Les Patriotes, Ousmane Sonko a fait savoir que trois séries de griefs ont été retenus relativement à la violation de la constitution. Il s’agit de la violation de la hiérarchie des normes, de la violation de l’égalité des citoyens devant la loi et de la violation de la liberté d’association consacrée pour les partis politiques.

“Beaucoup de Sénégalais vont dire : ‘Encore un recours devant le Conseil constitutionnel réputé pour son incompétence chronique et flagrante face à toutes les situations !’. Mais, nous avons tenu à déposer ce recours. Nous n’ignorons pas la constitution de ce conseil constitutionnel avec des membres choisis et triés  par Macky Sall pour faire un travail préparatoire jusqu’aux élections et après les élections.”

Sonko de poursuivre : “Nous considérons qu’il ne peut pas y avoir une catégorie de Sénégalais grassement payés par le contribuable sénégalais et qui ne font absolument rien. Il est bon de temps en temps de les faire travailler, quitte à s’entendre opposer une énième irrecevabilité.”

Selon lui, l’opposition a déposé ce recours en gardant une petite lueur d’espoir. Ousmane Sonko et ses camarades espèrent que, cette fois-ci, les 7 sages du Conseil constitutionnel ne vont pas se déclarer incompétents. “J’espère qu’ils seront à la hauteur du Conseil Constitutionnel béninois, du Conseil constitutionnel malgache ou du Conseil constitutionnel kenyane qui ont posé des actes solides par rapport à la démocratie de ces pays.”

Pour le leader de Pastef, ce n’est pas un recours de plus que l’opposition a déposé. “Nous considérons que les 7 membres du Conseil constitutionnel, bien que triés par Macky Sall avec des faveurs, des prolongements de retraites et une rémunération particulière, sont payés par le contribuable sénégalais pour faire un travail statutaire parce que issu de compétences prévues par une loi organique. Il faut que les citoyens recourent à cet organe pour l’amener à faire son travail.”

seneweb