Tambacounda: 5 jours sans eau à Malème Niani.

 

Les populations de la commune de Maleme Niani, cette localité située dans le Koumpentoum sont dans le désarroi et la désolation. Elles vivent un stress hydrique sans précédent. Depuis vendredi dernier, l’eau ne coule plus dans cette partie du Niani après que les populations ont été délestées de l’électricité la semaine dernière pendant près de 24h d’affilée.

Le sort s’abat-il dans le Niani? Sommes-nous tentés de dire. Les populations de Maleme Niani ne diront pas le contraire. Après la longue coupure de courant de la semaine dernière qui avait duré près de 24h et occasionné quelques désagréments, voilà que le liquide précieux est lui aussi parti. L’eau ne coule plus dans le Niani. Depuis 5 jours maintenant, les robinets n’ont sorti la moindre goutte d’eau. Les milliers d’âmes, ébahies, assoiffées et déboussolées ne savent plus ou donner de la tête. Elles sont obligées de rallier les localités environnantes, marchant des km  pour espérer avoir quelques litres d’eau de quoi se soulager. L’édile de la ville, interrogé, s’est dit vraiment désolé de la situation que vivent ses administrés en cette période de forte canicule où le besoin en eau est croissant. Seulement, il évoque une panne du forage. La pompe serait bouchée par un entassement de sable, lui aurait-on servi comme explication, nous confie-t-il. Cependant, informe-t-il, des mesures sont en train d’être prises pour juguler le mal. Un autre habitant de la localité de renchérir beaucoup plus engagé, c’est le puits même qui serait endommagé, martèle-t-il, avant de fulminer enragé qu’ils ( les habitants) risquent de rester pendant plus d’une dizaine de jours sans voir l’eau revenir. D’ailleurs, poursuit la même personne, il est avancé qu’il n’y aurait pas de souffleur disponible à Tambacounda pour souffler dans la pompe afin de la libérer du sable et autres débris. Et, il faudrait faire la demande à Dakar pour en trouver. Ce qui veut dire que le rétablissement de la situation prendra encore du temps.

Pendant ce temps les autorités doivent s’atteler à nous trouver des citernes qui vont alimenter les populations en attendant que la situation se décante. Elles sont fatiguées et meurtries, fulmine notre interlocuteur. En attendant, les habitants continuent de rallier Pass Coton, koumaré et autres localités à la quête effrénée de l’eau.

Abdoulaye Fall / www.tambacounda.info /