Approché lors de sa visite dans la zone, Bakary Signaté le responsable communal de l’alliance pour la république et conseiller technique du directeur du budget est revenu sur la situation politique dans sa commune. Dans cette terre du Wouli où il a fait ses humanités, l’apériste en chef martèle, il n’y aura pas match dans la commune, fort de ses 65 villages, vu la disproportionnalité des forces. Ici, l’opposition y est trop faible pour ne pas dire quasi inexistante. Seuls 2 pelés et trois tondus tentent de s’agiter.
Vous êtes le leader de l’Apr dans la commune. Comment se vit votre compagnonnage avec le BBY ?
Dans cette commune il n’y a que l’Apr. Le BBY n’existe que de nom. C’est seulement quand il y a des événements ponctuels ou lors des élections que l’on sent quelques leaders des partis « alliés », essayer de bouger. Ici il n’y a que l’Apr qui existe et qui s’active. C’est pendant les événements qu’on voit deux pelés et trois tondus s’agiter. Particulièrement dans la commune, nous n’avons jamais travaillé dans le cadre du Benno. Seule l’Apr y existe et mène des activités. D’ailleurs, si vous demandez dans les villages quels sont les leaders que vous connaissez, les populations vous répondront avoir tout le temps vu Bakary Signaté et sa bande. Il n’y a pas un seul leader politique qui vous dira avoir une fois esquissé un simulacre de tournée dans la commune. Personne n’ose affirmer avoir mené une tournée politique dans la commune excepté moi. Pendant les campagnes comme après les élections je suis le seul à descendre sur le terrain pour remercier les populations au nom du chef de l’état.
Voulez-vous dire qu’il y a des leaders qui se cachent derrière la coalition BBY pour seulement exister?
Effectivement, soutient Bakary Signaté. Il y a des leaders qui se cachent derrière la coalition BBY pour juste exister et s’affirmer. Ce sont des marchands d’illusions. Nous en sommes conscients et le savons pertinemment. Nous connaissons qui est qui et qui vaut quoi dans la commune. C’est la raison pour laquelle nous sommes confiants seulement, nous ne fermons aucune porte et tendons la main à tous ceux qui voudraient travailler avec nous. De toutes les façons, depuis toujours nous sommes là et avons gagné haut les mains les différentes élections en y mettant nos propres moyens. Toutefois, nous avertissons que nous n’accepterons aucun chantage ni de lobbying.
Vous êtes dans une zone agricole par essence, avec la mévente des graines, êtes-vous toujours sûr de remporter les joutes ?
Nous sommes sereins et très rassurés. Vous savez en matière d’élections, seul le travail paie. Nous avons tissé de bons rapports avec les populations qui continuent de nous faire confiance et d’être à nos côtés. D’ailleurs, je tiens à rappeler que je suis entré en politique en 2012 sur la demande des populations qui se constituées et m’ont demandé de rentrer dans l’arène politique. Nous sommes plus que rassurés et savons ce que nous valons dans la contrée. Nous ne sommes de la race des politiciens qui font du bruit juste pour se faire entendre ou pour exister. La campagne avait connu quelques soucis qui ont été corrigés et voilà que tout est reparti les paysans se préparent pour cet hivernage et voilà tout marche. Nous sommes régulièrement sur le terrain et avons parcouru plusieurs fois les 65 villages. Nous savons ce que nous y avons semé pour espérer de bonnes récoltes. Nous sommes optimistes et très sereins et vous verrez nous allons encore frapper fort avec notre taux habituel de 90%. Il n’y a pas d’opposition. Tout le monde est avec le président.
Dans un tel contexte dans le pays vous misez toujours sur les 90% ?
Nous frapperons encore fort. N’eut été les problèmes d’état-civil chez beaucoup de personnes et le fait que beaucoup de gens de savent pas jusque-là comment voter, nous allons dépasser la barre des 90%. Ici, c’est l’Apr qui occupe le terrain. Il n’y a pas d’opposition. La vérité c’est que Netteboulou a choisi Macky Sall. Nous avons dans la commune un vivier électoral très important malheureusement à certains endroits, le problème d’extrait de naissance se pose et aussi les populations ne savent pas tous voter. Sinon, nous serions la première commune en termes de pourcentage bien que nous occupons la seconde place. Le contexte ne nous perturbe pas, Macky Sall a mené beaucoup de réalisations dans la zone qui lui vaudront un grand succès.
Justement en termes de réalisations y a-t-il des choses qui ont été faites dans votre commune pour que vous soyez si attachés au président ?
Beaucoup de choses ont été faites à Netteboulou comme partout ailleurs dans le pays. Le bilan du président est super positif. Ce qui fait que sa candidature est facile à porter. Je le dis sans aucune démagogie. Vous-même pouvez en témoigner. La Cmu est une révolution, c’est une réalité. Pour les bourses familiales, nous qui vivons avec les bénéficiaires, nous pouvons en mesurer l’impact de cette politique pour les familles. Des gens qui auparavant n’arrivaient pas à rassembler 5000 après une saison aujourd’hui, ils reçoivent 25 mille francs par trimestre, c’est extraordinairement merveilleux. Voilà pourquoi je dis la politique, si elle est menée comme il se doit, peut mener à des dividendes à l’au-delà. Mesurez combien les bourses familiales sont importantes et salutaires. Dans la zone il y a aussi des villages entiers s’approvisionnent en eau potable grâce au Pudc, ils sont reliés entre eux par des pistes refaites ou construites. J’avoue que le bilan du président est positif sans démagogie aucune. Il y a cependant des insuffisances comme toute œuvre humaine d’ailleurs. Mais elles seront comblées et réadaptées et puis voilà. On ne peut pas tout faire tout de suite et, c’est cela que les populations ont compris quand des marchands d’illusions passent pour essayer de les détourner.
Malgré les efforts consentis et l’exigence de vos militants, vous n’êtes pas nommé à un poste. Que se passe-t-il ?
Qu’est-ce que je peux dire sur cette question. Les militants n’ont pas tort. Vous savez ils s’identifient à un leader qu’ils veulent voir promu ou nommé à des stations. C’est légitime et je les comprends. Depuis le 14 juillet 2012 je suis entré en politique, sur demande des populations. Depuis lors j’ai choisi l’Apr et les populations qui étaient dans l’opposition ont rejoint la formation. Seulement moi j’ai décidé de faire la politique autrement. Travailler et ne pas faire beaucoup de bruits pour se faire entendre. Lors des élections, nous étions deuxième derrière une localité du Fouta. Et pourtant ceux qui ont fait moins que ça sont montés sur leurs chevaux pour exiger des récompenses. J’ai dit aux militants qui me demandent qu’est-ce qu’il faut faire, de continuer à travailler car, le leader de la région Me Sidiki Kaba pour qui nous comptons et qui compte sur nous sait qui nous sommes et ce que nous valons, et le président aussi sait qui nous sommes. Nous continuerons de travailler sans faire dans le chantage ou quoi que ce soit et laissons libre cours au président.
Que vous inspire les sorties de Idrissa Seck à l’endroit du président.
Je le respecte pour ce qu’il représente pour le pays. Au demeurant, je pense qu’il ne soit pas nécessaire d’utiliser certains procédés pour signifier son opposition. C’est vrai que lorsqu’on porte une hyène sur le dos il ne faut pas être surpris d’être attaqué par les chiens mais, la mesure aussi est une prescription de l’islam. Il faut de la mesure dans toute chose. Voilà mon commentaire là-dessus après que des voix mieux autorisées que la mienne s’y sont épanchées.
Quels sont vos rapports avec Sidiki Kaba et les autres leaders dans la région?
Sidiki Kaba demeure le leader naturel de la région. C’est une chance de l’avoir dans le dispositif de la région. Nous travaillons derrière lui et nous savons que nous comptons pour lui et qu’il compte sur nous. Nous avons d’excellents rapports et travaillons toujours de concert avec lui. C’est aussi l’occasion de lui souhaiter un excellent séjour à la tête de la diplomatie du pays qu’il est en train de mener de main de maitre. il fait la fierté de Tamba et même du Sénégal oriental. Pour les autres leaders de la région, nous n’avons aucun bisbille avec qui que ce soit. Nous travaillons tous ensemble quand le besoin se fait sentir. Je conseille d’ailleurs à ce que les gens terrent leurs querelles car, ici, il s’agit de verser ensemble dans la même bassine d’où que l’on puisse puiser.
Abdoulaye Fall / www.tambacounda.info /
