Travailler à donner aux élèves un bon cadre pour mieux exprimer leurs points de vue dans leur environnement scolaire de manière libre volontaire, telle est l’ambition de l’ONG Ofad Naforé. L’organisation non gouvernementale qui veut une école sûre où les potaches sauront dire ce qu’ils pensent sans aucune contrainte et en toute indépendance, a initié des boites à idées et de complaintes dans certains établissements scolaires se trouvant dans sa zone d’intervention dans l’Ief de Tambacounda. Plusieurs écoles ont été retenues au départ pour expérimenter le programme, explique l’inspecteur Ndiaye, chef du district de Missira. Beaucoup d’avis et des complaintes ont été enregistrés de la part des élèves. Cependant, poursuivra-t-il, pour mieux impliquer et davantage intéresser les enseignants et les élèves, il était aussi question de primer les meilleurs. C’est d’ailleurs l’objet du déplacement de ce jour à Wassadou où l’école du village est sortie première après le dépouillement de la commission chargée de l’évaluation. Il s’agissait de créer au sein des établissements ciblés, des boites à idées ou boite à plaintes dont l’objectif est de recueillir les différentes plaintes ou autres complaintes des élèves mais aussi leurs suggestions pour la bonne marche de l’établissement. Toutefois, informe-t-on, l’arrêt des châtiments corporels comme proscrit par les textes réglementaires a été la principale doléance des élèves. Dans presque tous dépouillements des différentes écoles, les élèves ont émis leur souhait de voir les enseignants arrêter d’utiliser la cravache pour leur sanctionner. L’autre fait qui a le plus marqué les initiateurs de cette action, c’est l’expression de certains élèves qui ont émis l’idée de se voir aider pour rencontrer leurs parents dans les liens de la détention. Ces doléances ont impressionné plus d’un et ont valu beaucoup d’engagements à l’ONG pour les satisfaire. “Ça nous a vraiment touchés quant nous avons lu ces doléances des élèves de Wassadou dans les boites à idées”, a laissé entendre M. Diassé de l’ONG Ofad Naforé. Et c’est pourquoi, soutient-il, des actions ont été entreprises pour qu’une suite favorable soit trouvée à ces complaintes des élèves qui nous ont signifié avoir baissé de régime à l’école du fait de l’absence de leurs parents détenus.
Trois écoles primées.
A l’issue des différents dépouillements, trois écoles ont été retenues comme les meilleures dans l’exécution du programme. Elles recevront un montant total de 500 cent milles francs de l’ONG bienfaitrice. L’argent sera réparti comme suit, 250.000f pour l’école de Wassadou dans la commune de Dialacoto, sortie première, 150.000f pour Gourel Bocar une école de la commune de Missira et le montant restant sera réservé à l’école de Gourel Barry dans la commune de Tambacounda, classée 3e.
Les montants remis en guise de cadeaux ne seront pas directement remis aux enseignants. C’est aux élèves eux mêmes qu’il a été demandé de faire des propositions pour l’exécution des sommes, explique Diassé, de l’ONG Ofad Naforé qui explique combien son organisation veut une école sûre pour les élèves.
Abdoulaye Fall / www.tambacounda.info /
