Afrique du Sud: Mandela, libéré, était encore surveillé par le FBI

 

Des documents rendus publics le jour des festivités pour le centenaire de l’ex-président sud-africain établissent que les Etats-Unis ont continué de surveiller «Madiba» bien après sa sortie de prison redoutant qu’il constitue une menace communiste.

Ces documents ont été diffusés par Property of the People, une organisation basée à Washington, le jour du centième anniversaire de la naissance de la figure de la lutte anti-apartheid.

«Les documents montrent que, comme il l’a fait dans les années 1950 et 1960 avec Martin Luther King Jr et le mouvement des droits civiques, le FBI a enquêté sur les mouvements américains et sud-africains de lutte contre l’apartheid les associant à des conspirations communistes dangereuses pour la sécurité américaine», explique dans un communiqué Ryan Shapiro, qui préside Property of the People.

«Pire encore, les documents démontrent que le FBI a continué ses enquêtes (…) sur Mandela et sur le mouvement anti-apartheid alors que les Etats-Unis avaient instauré des sanctions contre le régime sud-africain, mais aussi après la libération de Mandela et après la chute du Mur de Berlin.»

Premier président noir d’Afrique du Sud, de 1994 à 1999, Nelson Mandela est mort en 2013. Il reste une figure de la lutte contre l’oppression raciale. Il a passé 27 ans dans les geôles sud-africaines et il est demeuré inscrit sur une liste américaine de surveillance des terroristes après 2008.

(nxp/ats)