L’effondrement d’un bâtiment au quartier Pont dans la commune de Tambacounda a créé la tristesse et la consternation chez les populations. Deux personnes, tous des manœuvres, ont été tuées. La troisième victime qui n’est personne d’autre que le chef du chantier, s’en est tirée avec de graves blessures après avoir été difficilement extirpée des décombres.
Les populations orientales se sont réveillées dans la douleur ce matin du jeudi. Elles ont été informées de l’effondrement d’un bâtiment au quartier Pont sur l’avenue Kandioura Noba, en plein centre ville, après une nuit pluvieuse. Le bâtiment était en construction. Les dégâts sont sans appel. Deux personnes en sont tuées même si, le chef du chantier extirpé sous les décombres, a lui eu plus de chance. Il s’en est tiré avec de graves blessures et présentement à l’hôpital régional pour des soins intensifs.
C’est suite à la forte pluie d’hier qui s’est abattu dans la ville, que les maçons ont décidé de passer ce matin au chantier pour décoffrer le bâtiment dont ils avaient coulé la dalle il y’a de cela plus de deux mois, raconte l’un des manœuvres, témoin du drame. Mal leur en a pris car, la dalle s’est affaissée sur eux, au moment du décoffrage, poursuit Matar Séne, notre interlocuteur. Tous les trois ont été fortement secoués. Seulement, le nommé Moussa Cissé, chef du chantier, la quarantaine dépassée, a été le plus chanceux car toujours en vie malgré ses blessures, raconte la source. Fallou Boye né en 1996 à Touba et Serigne Ibrahim Cissé né a Thiès ont eux, été retrouvés morts dans les décombres. Il aura fallu plus de trois tours d’horloge pour les extirper des décombres. Il a fallu une diligence dans la réaction des autorités pour que le travail des sapeurs-pompiers soit facilité. Des camions et des pelles-mécanique ont été réquisitionnés et mis à contribution pour sortir les victimes des décombres. Le gouverneur de la région, très atterré par le drame a soutenu qu’une enquête sera ouverte pour déterminer les causes exactes du drame. Seulement il a exhorté les collectivités locales à davantage jouer le rôle qui leur est dévolu. Il faut qu’il se charge du contrôle des bâtiments et des permis de construire pour épargner certains dégâts et les constructions anarchiques. S’inclinant devant la mémoire des disparus, il a réitéré toute sa volonté de voir les fautifs sanctionnés à la mesure des fautes commises, une fois les causes du drame déterminées par l’enquête. Déjà, informe-t-il, le procureur de la république était sur les lieux de même que la police. Des prélèvements sont faits sur certains matériaux pour voir exactement ce qui en est, martèle Bouya Amar, gouverneur de la région de Tambacounda.
Abdoulaye Fall / www.tambacounda.info /
