ONUSIDA empoigne ses problèmes de harcèlement

 

Le groupe de cinq personnes, chargées d’évaluer les problèmes passés de harcèlement présumé, sera dirigé par l’Australienne Gillian Triggs, précise ce vendredi ONUSIDA. Il a été validé par le Conseil de coordination du Programme de l’institution.

Il devra établir en décembre prochain des recommandations après avoir évalué la politique de l’agence onusienne sur les sept dernières années contre le harcèlement, notamment sexuel, l’intimidation, les abus d’autorité ou encore les représailles. Aussi bien au siège à Genève que dans les bureaux régionaux.

Le secrétariat de ce groupe sera assuré par une entreprise externe. Michel Sidibé a été ciblé par plusieurs activistes pour sa réaction dans l’affaire de l’ex-numéro deux Luiz Loures, accusé de harcèlement sexuel mais blanchi dans un premier temps par des investigations internes.

Une fonctionnaire de l’organisation, Martina Brostrom, avait porté plainte en 2016 contre Luiz Loures. En 2017, le Service d’évaluation et d’audit des Nations Unies a conclu que les preuves manquaient. Mais il a ciblé Michel Sidibé pour avoir tenté de résoudre cette affaire «de façon informelle», en organisant une rencontre entre accusatrice et accusé.

En avril dernier, la procédure avait été rouverte après des accusations similaires lancées par d’autres femmes. Mercredi, Michel Sidibé a rejeté les critiques sur son inaction présumée et a expliqué avoir tout fait pour que les investigations soient menées. Il y a quelques mois, Luiz Loures ne s’est pas représenté pour un nouveau mandat dans une décision qu’ONUSIDA a dit ne pas être liée aux allégations portées contre lui.

(nxp/ats)