Alpes: L’irrespect atteint des sommets au Mont-Blanc

 

Insultes, coup de poing, «faux guides»… Les autorités locales françaises s’alarment des comportements irrespectueux qui se multiplient selon elles dans l’ascension du Mont-Blanc, sans parler des touristes inconscients qui la tentent en baskets.

«Le summum de l’irrespect est-il atteint ?», s’interroge dans un communiqué le maire de Saint-Gervais (Alpes françaises), Jean-Marc Peillex, listant les pires attitudes récemment signalées par des guides et d’autres témoins.

La ville de Saint-Gervais est le point de départ de la voie normale, dite du Goûter, vers le sommet du géant alpin (4.810 mètres), situé à la frontière franco-italienne.

Ainsi, mercredi, un guide reçoit un coup de poing en croisant une cordée de huit personnes originaires d’Europe de l’Est au motif qu’il ne s’est pas arrêté pour les laisser passer. Un autre se fait insulter dans le refuge du Goûter, situé à 3.815 mètres d’altitude, pour avoir précisé qu’un piolet se remisait dans le local à crampons. Un troisième est volontairement bousculé sur l’arrête des Bosses par quatre Espagnols mal encordés et mécontents de s’être fait doubler.

Dans la montée du Dôme du Goûter, trois imprudents font la sieste côte à côte sur un pont de neige… Plus loin, un abri de détresse est rendu inaccessible, «privatisé» par une vingtaine de personnes.

Le 11 août, ce sont des Lettons qui tentent de monter avec un mât de 10 mètres pour hisser leur drapeau national au sommet du Mont-Blanc. Alertés par M. Peillex, les gendarmes les bloquent.

Un touriste a même planté sa tente au sommet du Mont-Blanc, ajoute le maire qui dénonce également la présence sur l’itinéraire de plusieurs «faux guides», qui n’ont évidemment pas le droit d’exercer.

«Ce ne sont pas moins en moyenne de 80 alpinistes par jour qui se sont empressés de monter au refuge du Goûter du 5 au 14 août», une période pendant laquelle la préfecture avait recommandé aux alpinistes de différer leur ascension en raison de la canicule qui provoquait de dangereuses chutes de pierres.

Depuis le début de l’été, un seul mort est à déplorer sur la voie normale menant au Mont-Blanc, contre douze en 2017 à la même époque sur l’ensemble des itinéraires vers son sommet.

(nxp/afp)