Empoisonnement: Le Pussy Riot enquêtait sur la mort de journalistes

 

Le groupe contestataire russe Pussy Riot a lié mercredi le probable empoisonnement de son membre Piotr Verzilov à ses tentatives d’enquêter sur la mort de trois journalistes russes en Centrafrique. Ces derniers se renseignaient sur un groupe de mercenaires russes.

Nadejda Tolokonnikova, célèbre militante de Pussy Riot et épouse séparée de Piotr Verzilov, a déclaré à la chaîne indépendante Dojd que ce dernier avait reçu une information sur ces assassinats envoyée par l’un de ses contacts en Centrafrique la veille du jour où il est tombé malade.

«Nous pensons que (l’implication de Piotr Verzilov dans l’enquête, ndlr) est l’un des scénarios possibles car Petya aurait pu intéresser les services secrets russes ou les structures de l’Etat, y compris en Centrafrique», a déclaré Mme Tolokonnikova, utilisant un diminutif du prénom de son mari.

Hors de danger

M. Verzilov, qui a la double nationalité russe et canadienne, a été admis dans une clinique de Moscou après être tombé malade le 11 septembre après une audience dans un tribunal moscovite. Au cours du week-end, il a été transféré à Berlin dans un état qualifié de «grave». Mardi, ses médecins allemands ont déclaré qu’il était hors de danger, mais qu’il restait en soins intensifs, estimant qu’il s’agissait «très vraisemblablement» d’un cas d’empoisonnement.

Des amis et partisans de M. Verzilov pensent qu’il a pu avoir été empoisonné pour avoir pris part à la mi-juillet à une invasion surprise de la pelouse pendant la finale de la Coupe du monde de football en Russie, organisée pour protester contre les abus commis par la police. «L’autre option, mais l’une n’exclut pas l’autre, est celle de l’action de protestation à la Coupe du monde, qui a peut-être contrarié de nombreuses» personnes, a ajouté Mme Tolokonnikova.

(nxp/ats)