Yéya Diallo: “Si Ousmane Sonko était à la place de Macky Sall, tout ce qu’il dit là, il…”

 

Yéya Daillo était, ce lundi, l’invitée de Rfm matin. Elle a été interpellée sur la Présidentielle de 2019, sur les candidatures d’opposants tels que Idrissa Seck, du Pds, de Ousmane Sonko, sur qui elle s’est appesantie. Des candidatures qui pourraient renverser la tendance, au moment où la mouvance présidentielle reste convaincue qu’elle remportera les élections haut la main, et “au premier tour“.

Ousmane Sonko, c’est un collègue et j’ai l’habitude de dire que ses ambitions sont légitimes. Nous sommes dans l’étape des parrainages et attendons la décision (du Conseil constitutionnel)… Mais ce que je déplore, c’est sa tendance à vouloir diviser le pays. Prendre certains, faire d’eux des saints et d’autres pour en faire de mauvaises personnes. A l’écouter parler, on sent que toute personne au sein de l’Etat est un voleur…“, laisse entendre la député de la coalition Bby.

Non sans revenir sur la sortie, “maladroite” du leader de Pastef qui qualifie “nos politiciens de  criminels…” et que les”fusiller tous” ne serait pas un pêché.

S’il (Ndlr: Ousmane Sonko) était à la place de Macky Sall, tout ce qu’il dit là, il n’allait pas l’appliquer.  L’Etat a ses réalités. On peut affirmer une chose, en étant dans l’opposition et faire tout à fait le contraire une fois au devant de la scène. Il doit réfléchir à deux fois avant de parler“, profitant de l’occasion pour lancer un appel à Sonko. Pour elle, les invectives, les accusations “infondées” ne servent à rien.

Ce qui compte, c’est de jouer son rôle (d’opposant) pleinement. Il est dans l’opposition, qu’il sache que nous aussi sommes passés par là… Ousmane Sonko, il est récent… En 2012, nous avons porté de nombreux combats et personne ne connaissait Ousmane Sonko. Donc le patriotisme dont il se targue, à force d’y insister, et la façon dont il le fait, ça risque de ressembler à du chauvinisme alors qu’on n’a pas besoin de paroles mais d’actes concrets…

L’acte concret, pour la dirigeante des jeunesses féminines du Ps, c’est qu’il essaye de convaincre les Sénégalais à porter leur choix sur sa personne.

Son livre, je ne saurai dire si c’est un programme ou autre chose. Et si c’est un programme, je pense qu’un parti, en l’élaborant, ne doit pas s’enfermer dans une chambre et griffonner. Il a un parti, il a des cadres, des femmes, des jeunes et pense que chacun doit y apporter sa touche pour faire un programme (…) Déjà, il se met dans la peau du président et je dis que le président ce n’est personne d’autre que le président Macky Sall… C’est lui qui est au pouvoir, c’est lui qui gère le pays. Pour le moment,  je le conseil d’appeler à l’apaisement et la violence ne résout absolument rien du tout. Surtout qu’il est député du peuple et candidat à la Présidentielle…“, conclut Yéya Diallo.

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