«C’est un mystère»: Epidémie d’une grave maladie infantile aux USA

 

Une maladie paralysante grave similaire à la poliomyélite, frappant principalement les enfants, connaît cet automne un pic aux Etats-Unis, bien qu’elle soit encore extrêmement rare, ont annoncé les autorités de santé américaines. Il n’existe aucun traitement pour la combattre.

Après des pics similaires en 2014 et en 2016 au même moment de l’année, la paralysie flasque aiguë (PFA, ou AFM en anglais) a vu quelques dizaines de cas en août et en septembre, selon un point publié pour la première fois mardi par les centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC), l’autorité qui surveille les épidémies et intervient pour les contenir.

Un enfant atteint de PFA est mort l’an dernier. Certains ont guéri rapidement, tandis que beaucoup restent paralysés des bras et des jambes. La maladie, contre laquelle il n’y a pas de traitement spécifique, affecte le système nerveux, dans la moelle épinière.

«Un mystère»

«C’est un mystère», a expliqué Nancy Messonnier, directrice du centre national pour les vaccinations et les maladies respiratoires. Au total, depuis 2014, 386 cas ont été confirmés, dont 90% chez des moins de 18 ans.

L’âge moyen est d’environ quatre ans. Cette année, 62 cas ont été confirmés, un nombre comparable à 2014 et 2016, mais la saison n’est pas terminée et des dizaines d’autres cas sont étudiés.

L’origine de la maladie est énigmatique. Il ne s’agit pas du virus de la poliomyélite, a confirmé la CDC, qui teste systématiquement les selles de chaque malade. La PFA peut être causée par un entérovirus ou un rhinovirus, mais ces virus n’ont été trouvés que chez quelques patients, ce qui n’explique pas l’apparition de pics au moment de la fin de l’été. La géographie ne semble pas non plus être un facteur, les cas confirmés étant répartis dans 22 des 50 Etats du pays.

«Nous ignorons qui a le plus de risque de développer la PFA ou les raisons qui peuvent provoquer la PFA. Nous comprenons mal les conséquences de long terme de la PFA», a dit Nancy Messonnier. Mais environ une personne sur un million aux Etats-Unis est infectée chaque année, a-t-elle dit.

(nxp/ats)