Tambacounda : une visite du gouverneur dans les périmètres agricoles

 

Le gouverneur de Tambacounda, El Hadj Bouya Amar, a entamé mercredi une visite dans les champs de maïs, d’arachide et de sorgho de la région pour s’enquérir du niveau de la production agricole. M. Amar, qui envisage de se rendre dans les quatre départements de la région, a entamé cette visite de quatre jours par la commune de Kothiary (département de Goudiry), où un champ de maïs d’une vingtaine d’hectares est exploité par des opérateurs privés.

“L’hivernage a tardé à s’installer cette année. C’est pourquoi nous avons opté pour des variétés de semences à cycle court, pour obtenir des rendements avant la fin de la saison des pluies”, a expliqué au gouverneur un producteur de Kothiary, Serigne Saliou Lô, qui exploite 20 hectares de maïs et d’arachide. “L’Etat fait des efforts, mais il reste encore des choses à faire”, a-t-il tenu à dire à l’autorité administrative, concernant la distribution des engrais et d’autres accessoires agricoles par le ministère de l’Agriculture.

A Kothiary, la période des premières récoltes de maïs est arrivée depuis plusieurs semaines. Les producteurs espèrent pouvoir prélever les premières récoltes d’arachide avant fin octobre, selon M. Lô, qui invite l’État à mettre des unités de transformation de graines d’arachide à la disposition des producteurs.

“Ce n’est pas facile d’écouler 20 tonnes d’arachide. On enregistre des pertes. Il nous faut des unités de transformation des graines d’arachide en huile, en pâte ou en chocolat”, a dit un autre producteur à El Hadj Bouya Amar.

A Koulor, Ndiaga Bâ, exploitant d’un champ d’arachide de 17 hectares, est optimiste pour l’hivernage de cette année. “Nous avons l’espoir que la récolte sera bonne, même si nous avons travaillé avec du matériel léger”, a-t-il dit au gouverneur, laissant entendre que les équipements agricoles font défaut dans son village.

M. Bâ, qui dit avoir aménagé et exploité son champ avec ses propres moyens, sollicite le ministère de l’Agriculture pour l’accès aux équipements agricoles et l’encadrement des producteurs.

Il souhaite aussi “la sécurisation des terres” des terres par l’Etat, pour les mettre hors de toute tentative d’accaparement par d’autres usagers au détriment des producteurs locaux.

Au village de Rabbia, la main-d’œuvre agricole se fait désirer, et les producteurs craignent de perdre une partie de la récolte. “Nous cultivons du maïs, du sorgho et de l’arachide, avec du matériel léger, les semoirs offset par exemple. Et avec ce matériel, il risque d’y avoir des pertes de récoltes. Les cultures sont en fin de maturité et n’y a pas assez de main-d’œuvre suffisante pour s’occuper des récoltes”, s’inquiète un agriculteur de Koular.

El Hadj Bouya Amar a suggéré aux producteurs d’apporter des “mesures correctives” aux méthodes culturales pour améliorer les rendements.L’Etat va mettre du matériel agricole à la disposition des producteurs du département de Goudiry, a-t-il promis, annonçant l’arrivée prochaine de 22 tracteurs, dont neuf sont déjà sur place. “Dès que le matériel sera au complet, nous allons procéder à la distribution”, a assuré M. Amar.

SDI/ESF/BK