France – Prof menacée: l’élève est mis en examen

 

Deux adolescents de 16 ans ont été placés en garde à vue après la diffusion d’une vidéo montrant un élève en train de braquer une arme factice sur sa professeur dans un lycée de Créteil, a-t-on appris samedi de sources concordantes. L’élève qui menace sa professeur et que l’on voit sur la vidéo a été mis en examen pour pour violence aggravée.

A voir ce-dessus, la vidéo relayée sur les réseaux sociaux, comme l’a relevé le Parisien, montre un adolescent debout dans une salle de classe, menaçant l’enseignante avec un pistolet, tout en lui demandant de l’inscrire «présent» et non «absent».

Sur les images, l’enseignante, assise devant un ordinateur, semble plus lasse que paniquée, s’adressant dans un second temps à un autre élève. On y entend le rire de celui qui filme et un certain chahut est perceptible dans la classe.

Plainte déposée

La professeur a porté plainte le lendemain des faits, vendredi, accompagnée de sa hiérarchie, a indiqué le rectorat de Créteil. Un adolescent de 16 ans, soupçonné d’avoir introduit la réplique d’arme dans l’établissement, a été interpellé vendredi à son domicile, a précisé le parquet de Créteil.

Un autre adolescent du même âge, soupçonné d’être celui qui brandit l’arme, s’est rendu avec son père au commissariat dans la soirée de vendredi, selon une source proche du dossier. Il a lui aussi été placé en garde à vue.

Les ministres réagissent

Les ministres de l’Éducation et de l’Intérieur ont annoncé dimanche la réunion la semaine prochaine d’un comité stratégique pour un «plan d’actions ambitieux» contre les violences visant les enseignants, après la diffusion d’une vidéo montrant un lycéen braquant une arme factice sur sa professeure.

Le lycéen devait être présenté dimanche à un juge pour enfants de Créteil (Val-de-Marne). Samedi soir, Emmanuel Macron avait demandé aux deux ministres de prendre «toutes les mesures» pour que ce type d’incident ne se reproduise pas.

La vidéo a suscité samedi des réactions politiques à droite et l’extrême droite. La présidente LR de la région Ile-de-France Valérie Pécresse s’est dite sur Twitter «scandalisée par ce nouvel acte de violence commis par des élèves mineurs» tout en demandant des «sanctions exemplaires».

(nxp/afp)