L’indécente enveloppe d’Omar Youm

 

Un jeune élève de 8 ans en classe de CP (Cours préparatoire) a trouvé la mort au passage du cortège présidentiel qui faisait route pour Sédhiou, en provenance de Kolda, samedi dernier. Le pauvre garçon est fauché par un des véhicules de la Présidence qui précise que l’enfant a été heurté par un véhicule de la délégation, trente minutes après le passage du cortège. Sur instruction du président de la République, son directeur de cabinet, El Hadji Omar Youm, a remis à la famille une enveloppe de 2 millions de F Cfa, mais à la place publique du village. Ce que la famille, la mort dans l’âme, qualifie d’indécence et très peu orthodoxe à la morale et en la mémoire du défunt.

Le cortège présidentiel qui ralliait Sédhiou, en provenance de Kolda avant-hier, samedi 20 octobre, a mortellement fauché un jeune élève du nom de Youssouph Dabo en classe de Cours préparatoire (CP) à Oudoucar. Les villageois, dont la famille du défunt, informent que l’enfant a été percuté par un véhicule dans le cortège au moment où la victime et quelques-uns de ses camarades scandaient le nom du président (Macky ! Macky ! Macky !) au passage de la colonne de véhicules impressionnants et imposants.

Une source de la Présidence de la République précise que l’enfant a été heurté par un véhicule trainard de la délégation, bien loin derrière le cortège. «Une trentaine de minutes après le passage à Oudoucar du convoi du président de la République qui effectue une visite en Casamance, un véhicule de la Présidence de la République a heurté un enfant malheureusement décédé des suites de cet accident». Le communiqué de la Présidence de la République de poursuivre: «informé, le chef de l’Etat a immédiatement fait prendre toutes les dispositions pour accompagner la famille du défunt à qui il présente ses condoléances en cette douloureuse circonstance».

Conduisant la délégation partie présenter les condoléances du chef de l’Etat, le directeur de cabinet du président de la République, El Hadji Omar Youm, a tendu une enveloppe de deux (2) millions de F Cfa au père du pauvre garçon, à la place publique (du village) et sous le regard de tous ceux qui s’y trouvaient. Acte dénudé de toute décence, selon les membres de la famille qui aurait préféré, et par respect à la mémoire du garçon, se retrouver à la maison mortuaire pour ce type de protocole.

dakarmatin