Goudiry: production et valorisation du Fonio dans le village de Diéylany [REPORTAGE PHOTOS]

 

Le Préfet du département de Goudiry accompagné d’une forte délégation, dans laquelle se trouvait M. Sanoussi Diakhité, directeur de l’office national de la formation professionnelle s’est rendu ce 8 novembre 2018 à Diéylany, pour visiter le champ de fonio des braves femmes de la localité et des villages environnants dirigées par Fanta Souaré présidente des femmes productrices de fonio du Boundou, avec le concours du Programme d’appui au développement de l’agriculture et à l’entrepreneuriat rural (Padaer) qui a mis à la disposition des productrices de Diéylany, de Soutouta et de Dianamary des machines à décortiquer le fonio. Selon Madame Fanta Souaré, il y’a plusieurs raisons qui l’ont poussée à se lancer dans la production de cette céréale : « le fonio est une céréale facile à cultiver car ne demandant pas d’amendements. Il est aussi bénéfique pour l’organisme : on le digère facilement, il ne contient pas de sucre. Autant d’apports nutritifs qui sont des raisons suffisantes qui font que la culture du fonio doit être généralisée sur tout le territoire ».

Prenant la parole à son tour M. Sanoussi Diakhité a précisé : « Le fonio est un produit de chez nous. Il n’existe nulle part dans le monde qu’en Afrique de l’Ouest. Mais la filière est menacée, car d’autres commencent à s’intéresser à elle, il pourrait jouer un rôle déterminant dans la sécurité alimentaire du Sénégal ».

La cérémonie a été l’occasion de venter les vertus médicinales que regorge le fonio. « Il soigne plusieurs pathologies, telles que la diarrhée. Il facilite les accouchements douloureux des femmes, lutte contre la constipation, le diabète. Le fonio est également utilisé en cas de luxation ou entorse »

Typiquement africaine, la culture de la céréale était un véritable casse-tête pour les populations. Les producteurs étaient surtout confrontés au problème de décorticage qui se faisait dans des conditions laborieuses et demandait beaucoup de temps et de patience dans le traitement du produit. Avec l’arrivée de ces machines, elles peuvent pousser un ouf de soulagement.

Boubou Barro / www.tambacounda.info /