Syrie: Damas annonce des tirs aériens puis dément

 

Des médias officiels syriens ont rapporté dimanche soir que les défenses anti-aériennes de l’armée avaient ouvert le feu en direction de «cibles aériennes hostiles» près de l’aéroport de Damas, avant de retirer l’information sans en expliquer la raison.

«Nos défenses aériennes sont entrées en action contre des cibles aériennes hostiles dans le secteur de l’aéroport international de Damas», avait indiqué dans un premier temps l’agence de presse officielle Sana sur sa chaîne Telegram sans fournir de détails ni accuser quelque partie que ce soit.

Plus tard dans la soirée, le bulletin a été retiré par Sana ainsi que la télévision d’Etat sans explications. L’agence a par la suite rapporté, citant des sources à l’aéroport international de Damas, qu’«il n’y a pas eu d’agression sur l’aéroport, et le trafic est normal». Une source bien informée à pour sa part indiqué à l’AFP qu’«il s’agit visiblement d’une fausse alerte».

L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a pour sa part fait état d’explosions ayant secoué un secteur proche de l’aéroport international de Damas, et de tirs de batteries de la défense anti-aérienne en direction de «cibles» qu’il n’a pas pu déterminer.

Damas avait accusé fin novembre Israël d’avoir bombardé une de ses positions militaires dans le secteur d’al-Kiswah, au sud de Damas. Selon l’OSDH, le bombardement avait visé des dépôts d’armes appartenant au mouvement libanais Hezbollah et aux forces iraniennes, qui combattent aux côtés des forces gouvernementales dans la guerre en Syrie.

Israël a effectué de très nombreuses frappes en Syrie depuis le déclenchement de la guerre en 2011, visant des forces envoyées par l’Iran ou les combattants du Hezbollah libanais, les deux grands ennemis de l’Etat hébreu. En septembre, un avion militaire de la Russie, allié de Damas, avait été abattu accidentellement par la DCA syrienne suite à des tirs israéliens.

(nxp/afp)