Une équipe de journalistes de la chaîne LCI a été agressée ce samedi en marge de la manifestation des «gilets jaunes» à Rouen. Un agent qui accompagnait les journalistes a terminé à l’hôpital.
VIDÉO @paris_normandie. Une équipe de journalistes de la chaîne @LCI ciblée par des manifestants à #Rouen. Les deux journalistes étaient accompagnés de deux agents de sécurité, dont l'un a dû être transporté à l'hôpital.
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Plusieurs journalistes ont été pris à partie samedi lors de l’acte IX des manifestations de «gilets jaunes» dans l’Hexagone et un agent de sécurité qui accompagnait une équipe de LCI a été frappé à Rouen.
Une vidéo diffusée par le quotidien régional Paris Normandie montre cet agent, qui accompagnait avec un collègue deux journalistes de la chaîne d’information, être entouré et roué de coups par plusieurs personnes, dont certaines portant un gilet jaune, alors qu’il était à terre. Il souffre d’une fracture du nez, a indiqué Thierry Thuillier, patron de l’information du groupe TF1, à l’AFP. «Nous condamnons avec la plus grande fermeté cet acte», a-t-il dit. Une plainte a été déposée.
A Paris, une équipe de journalistes de LCI a aussi été prise à partie par quelques manifestants et une journaliste jetée à terre avant d’être protégée par d’autres manifestants, a constaté un journaliste de l’AFP.
Le ministre de la Culture Franck Riester a dénoncé sur Twitter un «ignoble lynchage» à Rouen. Le porte-parole du gouvernement Benjamin Grivaux a, lui, poussé un «coup de gueule» sur le réseau social: «Depuis des semaines des équipes de journalistes sont prises à partie et subissent des violences de la part de manifestants partout en France».
Ignoble lynchage d’une équipe de journalistes de la chaîne @LCI à #Rouen. Les lâches responsables de cette attaque en règle doivent savoir qu’ils rendront des comptes devant la justice. La sécurité des journalistes et la liberté d’informer ne sont pas négociables ! https://t.co/8YEieJNPww
— Franck Riester (@franckriester) January 12, 2019
«On va te sortir et te violer»
A Toulon, dans le Var, deux journalistes vidéo de l’AFP ont été menacés alors qu’ils filmaient des échauffourées, avant de trouver refuge dans un restaurant. D’abord pris à partie par un jeune homme sans gilet jaune, ils ont été poursuivis par une dizaine de personnes et ont reçu «des claques dans le dos, dans la caméra» et un «coup de pied (…) dans la hanche», a raconté l’un d’eux.
A Marseille, la tension est brièvement montée, au début de la manifestation, quand une dizaine de gilets jaunes ont empêché de travailler une journaliste vidéo de France 3 et deux photographes locaux, les contraignant à s’éloigner, en insultant «les journalistes, qui ne font que mentir». «La seule info, c’est sur les réseaux sociaux», criait la «gilet jaune» à l’origine de l’incident.
«A #Toulouse, une horde de #GiletsJaunes se défoule sur UNE journaliste de @ladepechedumidi SEULE dans sa voiture. +On va te sortir et te violer+», a rapporté Lionel Laparade, un rédacteur en chef adjoint du journal sur Twitter.
Acte IX des gilets jaunes à #Toulouse. Et encore des journalistes agressés. Cette fois-ci ma collègue vidéaste a été menacée, insultée et violentée dans une voiture aux couleurs de La Depeche du Midi. Rien ne justifie cela ! #Giletsjaunes @ladepeche31 pic.twitter.com/bM2ugCWDx5
— Manon Haussy (@Manon_Haussy) January 12, 2019
A Paris, un agent de sécurité accompagnant un vidéaste de l’AFP a, lui, reçu des coups de matraque de la part des forces de l’ordre. «Dans notre démocratie, la presse est libre», a réagi le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner sur Twitter.
Dans notre démocratie, la presse est libre.
Dans notre République, la liberté d'informer est inaliénable.
Violenter des journalistes, c'est attenter à l'une et à l'autre : ils devront en rendre compte devant la Justice.https://t.co/cKJoXpkREQ— Christophe Castaner (@CCastaner) January 12, 2019
(20 minutes/afp)