Etats-Unis: Il embarque sur un vol vers Tokyo avec une arme à feu.

 

Un passager a passé les contrôles de sécurité à l’aéroport d’Atlanta alors qu’il avait une arme dans son bagage à main. Les syndicats mettent la faute sur le «shutdown».

En raison du «shutdown», les aéroports américains souffrent d’un manque d’employés. Les salariés réquisitionnés sont au bout du rouleau à cause des innombrables heures supplémentaires imposées et plusieurs terminaux ont dû fermer. Inquiète, l’Association nationale des contrôleurs aériens dénonce une dégradation des conditions de travail. Le syndicat craint un accident aérien en raison de la fatigue des aiguilleurs du ciel. «Nos membres et les passagers volent dans un système qui est moins sûr et sécurisé tant que le «shutdown» continue», a pour sa part écrit l’AFA (Association du personnel navigant) dans un communiqué.

Un incident majeur est déjà survenu le 3 janvier: un individu est parvenu à embarquer sur un vol Atlanta – Tokyo avec une arme à feu sur lui, selon CNN. D’après l’Agence fédérale de la sécurité des transports (TSA), l’homme avait oublié que l’objet se trouvait dans son bagage à main. «La TSA a déterminé que les procédures standards n’ont pas été suivies et qu’un passager a franchi un point de contrôle habituel avec une arme à feu à l’aéroport international Hartsfield-Jackson Atlanta le matin du 3 janvier», a écrit la TSA dans un communiqué, précisant qu’il ne s’agissait pas d’un test.

10’000 contrôleurs et 51’000 agents pas payés

C’est le passager lui-même qui a fait part de son oubli au personnel de la compagnie Delta Air Lines, qui a ensuite rapporté l’incident à la TSA. Cet événement est survenu deux semaines après le début du «shutdown», qui prive le personnel des aéroports de salaire. Depuis le 22 décembre, 10’000 contrôleurs aériens et 51’000 agents de sécurité de la TSA ne sont plus payés, rapporte «Le Parisien». Selon CNN, des centaines d’agents travaillant dans au moins quatre aéroports majeurs du pays se sont déjà portés pâles.

La TSA estime cependant que le «shutdown» n’a rien à voir dans cet incident, et que le 3 janvier, le nombre d’employés présent à leur poste était normal. Il faut dire que ce n’est pas la première fois du matériel dangereux passe les contrôles de sécurité sans être détecté. En 2015, l’administrateur par intérim de la TSA avait été réaffecté après la parution d’un rapport accablant: les agents de contrôle des aéroports n’avaient pas réussi à repérer les explosifs et les armes lors de presque tous les tests effectués par une équipe d’infiltration dans des dizaines de terminaux.

(joc)