Etats-Unis: L’agenda de Trump a fuité, et il n’a pas l’air débordé

 

Axios a remis ça. Un peu plus d’un an après s’être procuré une copie de l’emploi du temps de Donald Trump, le média américain a récidivé. Et comme c’était déjà le cas en janvier 2018, il semblerait que le président des Etats-Unis ne soit pas particulièrement débordé. Depuis les élections de mi-mandat en novembre dernier, Trump aurait consacré environ 60% de ses journées de travail à du «temps exécutif» («executive time»). Un terme vague qui désignerait en fait plusieurs activités comme regarder la télévision, passer des coups de fils à des conseillers et des amis et tweeter, selon Axios.

D’après cet agenda, depuis novembre, le président des Etats-Unis a consacré 77 heures à des réunions officielles et 33 à des rencontres. Il est arrivé qu’il passe quasiment toute la journée dans le Bureau ovale en «temps exécutif», notamment au lendemain des élections de mi-mandat du 7 novembre.

Axios relève cependant que ce «temps exécutif» omniprésent sur le planning de Trump ne signifie pas forcément qu’il ne travaille pas pendant ces heures-là. Un agenda plus détaillé ferait en effet mention de réunions supplémentaires et autres discussions impromptues avec ses collaborateurs. «Pendant «le temps exécutif», le président tient parfois des réunions qu’il cache à la plupart du personnel de l’Aile ouest par crainte de fuites. Ses matinées comprennent parfois des appels aux chefs d’État, des rencontres politiques et des réunions avec les avocats de la Maison-Blanche, qui ne figurent pas sur ces horaires», précisent les auteurs de l’article.

Cette nouvelle fuite de l’emploi du temps du président a rendu furieuse Madeleine Westerhout, secrétaire personnelle de Donald Trump. «Quel honteux abus de confiance de faire fuiter des plannings. Ce que ces réunions ne montrent pas, ce sont les centaines d’appels et de réunions que Donald Trump fait tous les jours», a-t-elle réagi sur Twitter.

Selon le «Washington Post», le chaos régnerait à nouveau en maître sur la Maison-Blanche depuis que John Kelly, alors chef de cabinet, a quitté le navire. Son successeur ad interim, Mick Mulvaney, ne rencontrerait le président que deux fois par jour. En outre, il peinerait à jouer le rôle de tampon entre le Bureau ovale et le reste de l’administration, une mission dans laquelle Kelly excellait. Dans un livre publié fin janvier, un ancien membre de l’administration raconte par ailleurs que la Maison-Blanche est «hors de contrôle».

(joc)