Brésil: L’état de santé de Bolsonaro se complique

 

Le président brésilien Jair Bolsonaro, qui a subi il y a une semaine une intervention chirurgicale à l’abdomen, se trouve en soins semi-intensifs avec des complications et ne pourra pas sortir comme prévu cette semaine, a annoncé lundi la présidence.

Jair Bolsonaro avait subi lundi dernier à Sao Paulo une intervention chirurgicale de reconstruction intestinale consistant en la fermeture de la poche de colostomie qu’il portait depuis l’attentat à l’arme blanche dont il a été victime en septembre 2018. Cette opération avait duré sept heures au lieu de trois à quatre heures, en raison de nombreuses adhérences intestinales.

Le président de 63 ans, nourri depuis une semaine par intraveineuse, devait à l’origine sortir ce mercredi ou jeudi de l’hôpital Albert Einstein mais ces complications font qu’il ne pourra pas quitter l’établissement, «au plus tôt avant lundi prochain», a déclaré le porte-parole de la présidence Otavio do Rego Barros.

Ses médecins ont expliqué dans un communiqué qu’une légère fièvre dimanche soir et «une altération notée après certains examens de laboratoire», avaient justifié l’administration d’un «traitement antibiotique à large spectre». Du liquide a été décelé près de la région où se trouvait la colostomie, et a été ponctionné, précisent-ils.

Dimanche, une sonde naso-grastique avait été posée sur le président alors que celui-ci avait eu des nausées et des vomissements. Mais l’hôpital avait insisté sur le fait qu’il ne s’agissait pas de «complications post-opératoires».

La fermeture de la colostomie devait permettre le rétablissement de la continuité intestinale pour l’évacuation des selles par la voie naturelle. Le droit de visite a été restreint sur avis médical, ont ajouté lundi les médecins du président. On ignorait si Jair Bolsonaro continuerait à diriger le pays comme il le faisait depuis son lit d’hôpital dès le surlendemain de son opération.

M. Bolsonaro a frôlé la mort à la suite d’un attentat pendant la campagne électorale en plein bain de foule le 6 septembre 2018 dans l’Etat du Minas Gerais (sud-est), quand il a été poignardé par un déséquilibré.

Il a subi des perforations de l’intestin et avait eu la vie sauve grâce à une intervention chirurgicale d’urgence dans un hôpital tout proche alors qu’il avait perdu énormément de sang.

Jair Bolsonaro est ensuite resté 23 jours à l’hôpital Albert Einstein, institution médicale de renom de Sao Paulo, la plus grande métropole du Brésil. Mais il avait dû être réopéré en raison d’adhérences lors de son séjour hospitalier. Puis le retrait de sa poche de colostomie, planifié initialement en décembre, avait été reporté en raison d’une inflammation.

Le porte-parole de la présidence avait précisé que l’intervention chirurgicale de lundi dernier avait «été menée de façon particulière», parce que le président «présentait une grande quantité d’adhérences en raison de deux opérations» qu’il a déjà subies.

(nxp/afp)