Madické Niang à Brescia : “Ce que Abdoulaye Wade m’a dit à la Mecque après sa défaite en 2012”

 

(Brescia – Italie)-Après avoir lancé son programme de campagne au Sénégal et dans la sous-région, le candidat de la coalition Madické 2019 s’est rendu aujourd’hui à Brescia (Italie) pour rencontrer les Sénégalais de la diaspora pour discuter avec eux de son projet de société intitulé « Jam ak Khéweul « . Un projet qui vise à rassembler autour de lui les jeunes du pays et de la diaspora pour faire du Sénégal un pays émergent.

C’est la première fois au Sénégal qu’un candidat à l’élection présidentielle quitte en pleine campagne électorale le Sénégal pour se rendre en Italie. Il n’est accompagné d’aucun média Sénégalais. Même la RTS qui doit enregistrer son temps d’antenne a refusé de le suivre.

J’aime beaucoup Abdoulaye Wade, mais je ne crois qu’en Cheikh Ahmadou Bamba”

Devant les Sénégalais de la diaspora, Me Madické Niang est revenu sur sa relation avec Me Abdoulaye Wade. Même si politiquement les deux hommes ne parlent plus le même langage pour des raisons politiques, ils sont, tous les deux, des  » talibés  » fervents du Mouridisme, fait-il savoir. « C’est devant Serigne Saliou Mbacké que Me Abdoulaye Wade et moi avons noué nos relations. Et nous comptons continuer cette relation qui nous unit. Pour rien au monde je serai un ingrat. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’avais dit que si la candidature de Karim Wade avait été validée par le Conseil Constitutionnel, j’allais me retirer de la course à l’élection présidentielle. Et cela, je ne l’aurais pas fait pour Karim Wade, mais plutôt pour son père, Abdoulaye Wade. J’aime beaucoup Abdoulaye Wade, mais je ne crois qu’en Cheikh Ahmadou Bamba. Je l’ai toujours défendu sans rien attendre en retour et cela depuis 1981. J’ai cheminé avec lui. Je suis parti de rien pour arriver là où je suis aujourd’hui », dit-il.

« Wade m’avait dit que je suis le seul qui pourrais être Président de la République parmi tous ceux qui sont derrière lui »

Poursuivant, Me Madické Niang déclare : « Abdoulaye Wade, après sa défaite à l’élection présidentielle en 2012, nous nous sommes rendus ensemble à la Mecque et c’est là-bas qu’il m’avait dit que je suis le seul qui pourrais être Président de la République parmi tous ceux qui sont derrière lui. Je suis un homme de parole et si je ne compte pas respecter mes engagements, je souhaite ne pas accéder au pouvoir. Beaucoup croient que je suis derrière Macky Sall, mais ils ne savent pas que « khadiouma thi guinaw Macky, thi guinaw Abdoulaye Wade rek la khadione ». Et ma réponse à Abdoulaye Wade et à tous ceux que Macky Sall a causé du tort, c’est que quand je serai élu, je servirai mon pays et non pas me servir du Sénégal. »

D’après le candidat de la coalition Madické 2019, la réforme du système judiciaire est primordiale car « la justice est l’un des fondements, l’un des piliers de l’État”. “Un État sans justice n’est pas une démocratie. Il serait donc illégitime et ne pourrait être reconnu sur le plan national et international. Dans le volet judiciaire de mon programme, je souhaite que l’on donne au peuple le choix d’une justice équitable. Je suis avocat, un homme de droit alors je me dois de rendre à la justice ce qui lui revient. Je ne vais plus accepter que la justice soit bafouée, le droit c’est pour tous les Sénégalais », dit-il.

« Diom moy tukki, wanté foula moy takh gua gnibissi »

Parlant aux Sénégalais de la diapora, Madické Niang déclare qu’il va axer son programme “Jam ak Khéweul” sur la sécurité, les droits humains. “Le respect des droits humains prime sur la régularisation des immigrés. Le problème du foncier, l’accès à la terre aux Sénégalais de la diaspora et la création d’une banque des sénégalais de l’extérieur pour leur donner un fonds d’appui leur permettant de revenir au Sénégal fait partie de ses priorités. Ce sera un projet de retour car “diom moy tukki, wanté foula moy takh gua gnibissi…”.

Une fois élu, Madické Niang a promis de créer une société de transfert car les Sénégalais de la diaspora apportent beaucoup de revenus.

Marième SALL/ iGFM