J’ambitionne de devenir Maire de Tamba, pour faire sauter les verrous et sortir Tamba de sa torpeur

Propos recueillis par Enna / Tambacounda.info /

seydou
Au fil de ses pérégrinations dans la diaspora tambacoundoise, tambacounda.info ambitionne de présenter à travers des interviews le profil de jeunes cadres dont le cœur et l’esprit restent fortement attachés à leur région natale. Nous avons posé nos questions à Seydou Kanté, doctorant en Géopolitique à la Sorbonne à Paris.

Quels souvenirs marquants gardez-vous de votre vie d’élève à Tambacounda?

J’en garde d’émouvants souvenirs. Tout a commencé à l’école Sada Maka Sy au quartier Dépôt tout près de chez mes parents (les jumeaux Assane et Ousseynou Kanté), où j’ai effectué tout mon cursus primaire. C’est une école qui m’a beaucoup marqué de par sa proximité avec notre maison (les élèves venaient en masse se désaltérer chez nous pendant la récréation) ainsi que par la qualité de l’enseignement. Sur ce sujet, il y a un enseignant qui m’a particulièrement marqué: Abdou Karim Mariko, qui est actuellement inspecteur de l’enseignement, je crois. En effet, quand j’étais au CM2 en 1991-1992, notre classe avait accusé beaucoup de retard par rapport à l’autre classe de CM2 car le programme avait changé en programme pilote, alors que l’enseignant que nous avions ne le pratiquait pas. Du coup, lors du premier essai blanc, notre classe n’a obtenu que deux admis (une fille et moi-même) contre plus d’une vingtaine pour l’autre classe qui eux suivait le programme pilote. Cette situation a donc obligé le directeur (Guimba Traoré) à trouver un nouvel enseignant, soit Monsieur Mariko. Le premier geste de ce dernier fut de jeter la cravache. Cette attitude nous a rendu libres. Les élèves étaient détendus et n’avaient plus peur de participer en classe. Pour rattraper notre retard, il dicta les leçons et organisa des cours de rattrapages les mercredis après-midi et les samedi matin. Sa disponibilité, son dévouement et son talent nous ont beaucoup aidés. En effet, cette année là, 27 élèves de notre classe furent reçus au concours d’entrée en 6ème contre 12 pour l’autre classe de CM2, qui auparavant nous avait devancé. Je crois que ce record d’admission est d’ailleurs toujours d’actualité à l’école Sada Maka Sy !!! Ensuite, je suis allé collège Thierno S. Agne, puis au lycée Mame Cheikh Mbaye. J’ai de très bons souvenirs, car j’étais premier de ma classe en seconde et première puis deuxième en terminale. Après le Bac j’ai été admis à l’UGB de St Louis en Géographie.

Avez-vous rencontré des obstacles pour partir étudier à l’UGB puis à Paris et que recommandez-vous aux jeunes Tambacoundois qui ambitionnent d’étudier à l’étranger?

Pour être admis à l’UGB de Saint Louis, je n’ai pas eu de difficultés majeures. En effet, je remplissait toutes les conditions d’excellence d’admission: c’est-à-dire de bonnes moyennes générales tout au long du lycée (de la seconde à la terminale, j’ai eu une moyenne supérieure à 13 sur 20) et la réussite au Bac et cela dès le premier tour avec une bonne moyenne en histoire et géographie. A vrai dire, depuis la seconde, mon objectif était d’être admis à l’UGB de St Louis car c’était et c’est toujours d’ailleurs une université d’excellence, le taux de réussite y est plus élevé qu’à l’UCAD et les conditions d’études y sont plus favorables. En effet, tous les étudiants sont logés, leur effectif n’est pas pléthorique donc les professeurs sont plus disponibles. A cela s’ajoute l’éloignement de l’université, qui se situe à 10 km de la ville, ce qui pousse les étudiants à se concentrer davantage sur leurs études.

Les autres avantages à souligner à l’UGB sont que l’université la mieux équipée d’Afrique de l’Ouest tant au niveau de la vie quotidienne des étudiants (chaque étudiant dispose de son propre lit ce qui n’est pas le cas de tous les campus universitaires), qu’au niveau pédagogique avec la mise à disposition massives de livres (le nombre de livres par tête est fortement supérieure à la moyenne des autres universités).
Ainsi, on peut dire que j’ai effectué mon cursus dans de bonnes conditions, la bourse de mérite que j’ai obtenu en est aussi une des raisons. Mon cursus secondaire et universitaire ainsi que les bonnes moyennes obtenues à l’UGB, m’ont permis d’être admis à la Sorbonne sans de réelles difficultés. J’ai effectué une demande sur papier libre adressée à la Sorbonne, le service de la scolarité m’a envoyé une fiche de candidature. Ainsi, après plusieurs échanges de courriers, incluant mes résultats au lycée et de la première année de fac à ST Louis, ainsi que des lettres d’évaluation de mes professeurs, je fus accepté. Et puis j’ai entrepris les démarches pour l’obtention du visa sans difficultés particulières, car j’ai une grande soeur installée à Paris depuis longtemps. J’ai eu la chance d’avoir un point de chute contrairement à beaucoup d’autres étudiants.

Le premier conseil que je donnerai aux jeunes Tambacoundois, qui veulent étudier à l’étranger, est de laisser de côté les préjugés selon lesquels les études sont plus faciles en France qu’au Sénégal. Nous avons tous commis cette erreur. Les études en France ou ailleurs en Occident nécessitent beaucoup de moyens financiers et d’investissements personnels. Pour étudier dans des conditions acceptables, il faudrait à mon avis avoir un toit et un revenu mensuel d’au moins 350 000 francs afin de pouvoir payer les frais d’études (inscriptions, livres, cartes de bibliothèque…), les frais de la vie de tous les jours (nourriture, vêtements, transports…).

Pour faire face à cela trois possibilités s’offrent à l’étudiant:
1    Recevoir de ses parents ou autres personnes un virement bancaire mensuel
2    Etre boursier du gouvernement du Sénégal
3    ou travailler à mi-temps

Ce dernier cas est le plus fréquent. Cependant le piège est de laisser le travail prendre le dessus sur les études car on court le risque de redoubler voir de cartoucher. Ce qui peut entraîner une exclusion à l’université, voire un refus de renouvellement du titre de séjour de l’étudiant par la préfecture. Ainsi, même étant étudiant, on peut se retrouver facilement sans papiers et dans une situation de précarité.

Quels sont selon vous les profils professionnels et intellectuels dont la région de Tambacounda aura le plus besoin à l’avenir?

A mon humble avis, je pense que la région de Tambacounda aurait plus besoin d’ingénieurs et de techniciens supérieurs dans le domaine de l’agriculture, d’hydrologues, de géologues (pour les gisements miniers de Kédougou), de spécialistes en aménagement du territoire, de cadres ruraux et d’urbanistes, d’enseignants, …Tambacounda est une région d’avenir presque “vierge” qui aurait besoin d’être réaménagée de fond en comble, pour favoriser son essor économique.

Quelle est le sujet de la thèse de doctorat que vous effectuez en Géopolitique à la Sorbonne et quelles en sont les grandes lignes?

La géopolitique est une science humaine qui, étymologiquement, se propose d’étudier les implications politiques de la géographie. “La géopolitique est l’étude de la volonté de puissance appliquée aux situations de la géographie physique et humaine “. Elle permet donc de comprendre les intentions et comportements des responsables internationaux mais aussi des peuples, les relations entre états et plus généralement de percevoir les enjeux des relations internationales. Ainsi, les questions de l’émigration occupent une place importante dans la géopolitique.

Le sujet de ma thèse est:” La Géographie Politique, Economique et Culturelle de l’Emigration Sénégalaise” avec une étude comparative entre les émigrés sénégalais aux USA et les émigrés sénégalais en Europe. La problématique soulève plusieurs questions à savoir: Pourquoi les émigrés sénégalais délaissent-ils l’Europe au profit des Etats-Unis? Quelles en sont les conséquences géopolitiques dans ces deux pays d’accueil et au Sénégal? Comment aider les émigrés sénégalais à investir une partie de leurs transferts d’argent dans des secteurs créateurs d’emplois au Sénégal? Même si cette émigration est d’abord économique, je traiterai aussi de ses aspects ethno-culturels ainsi que son volet politique. En effet, depuis 2000 la diaspora s’intéresse de plus en plus à la situation politique au Sénégal. Les émigrés votent et donnent souvent des consignes de vote à leurs familles restées au pays. Les hommes politiques sont conscients de cela. Cette thèse fait suite à mon mémoire de DEA qui a porté sur les “immigrés Mourides aux Etats-Unis”. Pour la rédaction de mon mémoire, j’ai mené des enquêtes et recherches pendant 4 mois aux USA au sein de la communauté Mouride à New York, Baltimore, Washington et Philadelphie. Cependant, parallèlement à mon doctorat, je suis élève à l’IAE (Institut d’Administration des Entreprises de Paris) de Paris où je prépare un Master2 Professionnel en administration des entreprises (ancien CAAE)

Sur le plan géopolitique justement, quels sont à votre avis les enjeux et les défis pour la région de Tambacounda à court, moyen et long terme ?

La région de Tambacounda est une région géostratégique au Sénégal et dans la sous région. C’est la région la plus vaste du pays recouvrant plus d’1/3 du territoire et la deuxième région la plus pluvieuse du Sénégal après la Casamance. C’est la seule région du Sénégal mitoyenne avec quatre pays : Gambie, Mauritanie, Guinée et le Mali. Cette situation fait de notre illustre région une région carrefour avec des potentialités minières et agricoles. La région de Tambacounda possède 2.092.000 hectares de terres arables, d’importantes ressources en eaux de surface et eaux souterraines. A cela s’ajoutent plus de 150.00 hectares de terres irrigables.

Malgré toutes ses potentialités, Tambacounda est, et demeure, la région la plus démunie du pays et c’est injuste! En effet, avec seulement 6,4 km de route classée pour 100km² ! Tambacounda est la deuxième plus faible densité routière du pays après Louga. Mais c’est la plus démunie concernant les routes revêtues: 1,2 km pour 100 km. De plus ce peu de routes classées ou revêtues sont quasiment impraticables sur de très longues distances. L’axe Kaolack-Tambacounda est infernal! Les défis à relever sont hélas nombreux. A mon avis ce qui est urgent, c’est de procéder sans tarder au désenclavement de la région par la mise en place de véritables réseaux routiers entre la région de Tambacounda et les autres régions du pays d’une part et à l’intérieur de la région d’autre part. En effet, les arrondissements et autres zones rurales qui sont les secteurs nourriciers de la région, devront êtres facilement accessibles. Ceci entraînera le doublement des flux de produits vivriers et manufacturiers à destination de la région et par là, la baisse du prix de ces mêmes denrées car l’offre sera supérieure à la demande. Il faut mettre en valeur les énormes potentialités agricoles de la région, exploiter les ressources minières du département de Kédougou et construire davantage d’infrastructures sanitaires, scolaires et culturelles. Pourquoi ne pas transférer la direction générale de la SODIFITEX à Tambacounda? Notre région peut jouer un rôle majeur dans la sous région à l’image des euro-régions et pour cela la SAFRA pourra être un vecteur essentiel…

Quelles sont les personnalités politiques ou de la société civile qui vous inspirent de la confiance, que vous croyez capables de convaincre les Tambacoundoises et de jouer un rôle positif pour leur région dans les cinq prochaines années ?

Malheureusement je ne vois pas grand monde. La plupart des hommes politiques ont montré leurs limites et la région de Tambacounda est de plus en plus marginalisée. D’ailleurs j’ai publié plusieurs articles dans le journal le Quotidien et sur Seneweb.com pour attirer l’attention du pouvoir et dénoncer l’état du sous-développement chronique de notre chère région. J’ai aussi adressé une lettre ouverte au Président de la République dans la presse il y a un an et demi dans ce sens. Hélas, le pouvoir de l’alternance n’a pas fait grand chose pour la région ainsi que les socialistes.

Cependant, il y a des hommes politiques sur qui fondent des espoirs pour l’émergence de la région; il s’agit du Premier Ministre Idrissa Seck sur le plan national. Au sein de la région, j’ai beaucoup de respect pour des hommes comme Kabiné Kaba, c’est un homme disponible qui aime son terroir et a beaucoup aidé les ruraux du département de Tambacounda. Il y a aussi Bounama Kanté qui est un cousin, il est très dynamique au sein de la jeunesse. D’autres comme Bah Oumou Diallo, Opa Ndiaye, Abdoulaye Bathily, Amath Dansokho, le député Samba Diop (qui fut mon professeur de sciences naturelles au collège) peuvent encore faire plus pour Tambacounda. Donc, vous voyez ces hommes et femmes ne sont pas de la même appartenance politique mais chacun peut faire bouger les choses. C’est l’intérêt suprême de Tambacounda qui doit primer sur tout le reste. Chacun doit faire un sacrifice, oublier les intérêts crypto personnels et participer activement au développement de Tambacounda.

La région de Tambacounda possède, par ailleurs, des ressources humaines inestimables sur qui on peut fonder un espoir pour faire sauter le verrou sur le plan politique. Il faut une alternance générationnelle, les jeunes de la région ainsi que ceux de la diaspora doivent s’impliquer davantage dans le débat politique par une démocratie participative. Le développement de notre région ne peut être qu’endogène, vu que l’ «Etat» a failli à sa mission et que nos hommes politiques ont montré leurs limites. Les Tambacoundois doivent élire des hommes et femmes qui prennent réellement en considération leurs revendications.

Quelles garanties crédibles, selon vous, ces personnes peuvent-elles offrir?

Je ne vois pas de garanties crédibles que les hommes politiques peuvent offrir. Cela dit, il faut un de contrat social, un pacte de développement pour la région, que ces hommes et femmes s’engageront à respecter. Pour cela il faut que les habitants de la région s’inscrivent massivement sur les listes électorales (tel est le cas pour cette année, d’après les infos que je détiens), qu’ils s’impliquent dans les partis politiques, dans les associations de développement, des forums civils… Ainsi, ils constitueront un poids éléctoral et un lobby. Tambacounda est une région qui ne conteste jamais, ne revendique jamais (démocratiquement parlant) et ne soucie pas de son propre sort. Du coup, elle vient toujours en dernière position dans les grandes décisions de développement du Sénégal.

Vous avez fondé l’association Tamba Initiatives à Paris. Quels sont les buts et les réalisations de cette association, combien de membres regroupe-t-elle ?

L’association Tamba Initiatives existe depuis bientôt 3 ans. C’est une association qui regroupe les étudiants ressortissants de Tambacounda à Paris et les sympathisants. Elle a un but non lucratif et est régie par la loi du 1901 concernant les associations en France. Son but premier est de regrouper les étudiants et les bonnes volontés pour booster le développement de Tambacounda. Ce dernier ne peut être qu’endogène vu qu’on est délaissé par les autorités. Et j’en profite pour saluer votre site tambacounda.info et ses initiateurs. C’est un très bon site qui tisse sa toile partout dans le monde et permet à la diaspora tambacoundoise de se retrouver et d’être informés. C’est donc des initiatives privées qui feront sauter le verrou. L’association, que je dirige a eu à organiser des activités culturelles, sportives et académiques à Paris. En 2005, nous avons offerts des chaussures de sport et des gants à des joueurs de l’Asc Réal. Cependant, notre objectif principal c’est de construire une bibliothèque et un cyber-espace digne de ce nom à Tambacounda afin que les jeunes puissent élargir leurs connaissances et être de plus en plus au diapason avec le monde. Cet espace culturel sera ouvert à tous et gratuit. On veut établir des échanges socio-culturels et sportifs entre des associations de Tambacounda et des associations de Paris. Nous interpellons à chaque fois que l’occasion se présente une autorité de l’Etat du Sénégal à Paris et lui faisons part de nos doléances concernant Tambacounda. L’association regroupe actuellement plus de 50 membres.

Quels sont vos rapports avec les ressortissants tambacoundois de la diaspora†en dehors des membres de votre association?

Mes rapports avec les autres frères issus de Tambacounda sont fraternels. On se rencontre souvent lors des cérémonies familiales ou culturelles, dans les transports, au consulat du Sénégal ou dans les foyers. A chaque rencontre on parle évidemment du sort de Tambacounda et de la situation des familles. En gros ça se passe bien et j’essaie toujours de les impliquer pour faire bouger les choses.

Quel rôle les expatriés peuvent-ils/elles jouer en faveur de Tambacounda et quelles sont à vos yeux les limites de l’action menée depuis l’étranger pour votre région?

La diaspora Tambacoundoise peut et doit jouer un rôle de premier plan pour le développement de la région. Tambacounda est une région d’émigration qui possède une forte communauté en Afrique, en Europe, aux USA etc. C’est une force et une source de revenu considérable. Quand on voit ce que les diasporas libanaise, israéliennes, arménienne sont en train de faire pour leurs régions d’origine voire de leurs pays, il y a de quoi se demander ce que les diasporas africaines, donc de Tamba aussi, peuvent faire même si comparaison n’est pas raison .Cependant il faut saluer le courage des Tambacoundoises et Tambacoundois de la diaspora qui aident de manière conséquente et financière leurs familles restées au pays. Bien qu’étant nombreux à l’étranger, les Tambacoundois sont dispersés, ils ne se regroupent pas assez pour constituer des associations, un cadre de dialogue serein pour discuter des enjeux de la région et apporter des solutions.

Quel est votre regard sur la génération des 20-40 ans à Tambacounda et quels espoirs fondez-vous dans la relève ?

Un regard optimiste! Je fonde un grand espoir sur cette génération car elle consciente de son devenir. D’ailleurs les choses commencent à bouger car les jeunes s’impliquent davantage dans le débat politique, économique et culturel. Il y a une nouvelle mentalité qui a émergé dans la conscience collective des jeunes de Tambacounda.

Sur le plan des ressources (humaines, naturelles, etc.) quelles sont, selon vous, les potentialités majeures de la région pour un réel essor?

Pour les ressources naturelles voir plus haut dans mes réponses. Par contre, le Tambacoundois a toujours été un réservoir d’idées, des femmes et des hommes de qualité sont issus de la région et occupent de hautes fonctions au Sénégal et dans le monde. Les élèves et étudiants issus de la région se sont toujours distingués dans universités sénégalaises et étrangères. La matière grise ne manque pas pour Tambacounda, ce qui fait défaut c’est sa mise en valeur au profit de la région. Ici à Paris il y a plein de Tambacoundois qui ont leur master, qui sont en doctorat ou sont docteurs dans beaucoup de domaines.

Quelles sont vos ambitions professionnelles et politiques?

Sur le plan professionnel, je veux finir mon doctorat de Géopolitique et ma formation en administration des entreprises et travailler dans un grand groupe inchallah. Ainsi, après une expérience et une assise financière, je compte rentrer au Sénégal et monter ma propre boîte dans un secteur porteur de l’économie et par ailleurs donner des cours à la Fac ou dans des écoles de formation à Tambacounda, Dakar et St Louis.

Sur le plan politique, je signale que suis déjà dans la politique depuis bientôt 10 ans et que j’ambitionne de devenir le maire de la ville de Tambacounda, inchallah, pour faire sauter les verrous et sortir Tambacounda de sa torpeur afin de favoriser son développement. Il est temps que les choses changent, qu’il y ait une alternance générationnelle. Contrairement à ceux qui se servent de Tambacounda, moi je veux servir Tambacounda. Mon ambition est aussi nationale. Et pour cela je vous donne rendez-vous bientôt.

Propos recueillis par tambacounda.info