Tambacounda : Atelier de restitution sur la réserve naturelle communautaire du Boundou

Ce jeudi 14 juin 2012, la salle de délibération du Conseil Régional de Tambacounda, a abrité un atelier de restitution de recherche de deux étudiants en master : François Gomis et Laurice Codou Faye. Cette rencontre s’est tenue en présence du Professeur d’Université Bienvenu Sambou, Directeur de l’Institut des Sciences de l’Environnement ; Claire Clemen, volontaire du Conseil Général de l’Isère et chargée d’appui à la réserve du Boundou ; Alioune Ndiaye, Inspecteur d’Académie ; Monsieur Hubert Ndéye, Secrétaire Général du Conseil régional.

 

Les réserves naturelles communautaires sont le fait des populations locales avec un accompagnement des services techniques de l’Etat et relèvent d’une gestion communautaire. Selon le rapport des deux étudiants en master 2 : leur mise en place entre dans le cadre d’une amélioration de la gestion des ressources naturelles, ce qui contribue au maintien de l’équilibre écologique des écosystèmes. L’exemple ici étudié est la réserve naturelle du Boundou, située à l’Est de la région de Tambacounda, à cheval entre Goudiry et Bakel. Elle est créée en juin 2009 et s’étend sur 120.000 ha. La présente étude vise à améliorer les connaissances sur ce territoire qui reste peu étudié pour appuyer les gestionnaires de la réserve dans la prise de décision liée à la gestion des ressources naturelles. La dynamique de l’occupation du sol montre une régression des savanes arbuste et herbeuse et aussi une augmentation des superficies couvertes par les zones de cultures et la strate forêt galerie- savane boisée. Les facteurs de la dynamique sont en rapport avec les activités anthropiques (mode et système inappropriés d’exploitation des ressources naturelles et l’évolution des climats qui contribue à transformer des états de surface. Pour conclure, les étudiants signalent que la cartographie diachronique de l’occupation du sol entre1974 et 2010, montre un fort accroissement des superficies couvertes par la strate forêt galerie/ savane boisée. Toutefois, cette situation doit être nuancée par la non discrimination des pixels de la forêt. Par ailleurs, les pressions (feux, coupes, prélèvements etc.) encore observées dans la zone, laissent supposer une probable variation de la composition floristique par une exploitation sélective des espèces. Selon le Professeur Sambou, une telle rencontre se déroule à l’échelle mondiale, à Rio. Pour Claire, cette réserve est une ancienne zone de chasse que les populations locales souhaitent reconvertir en air protégé communautaire. Elle regroupe aujourd’hui 20 villages et nous travaillons avec des éco-gardes qui protègent la forêt. Nous travaillons aussi avec des scientifiques qui nous aident à mieux connaitre cette zone.

 

 

Par Ansoumana Sadio / Tambacounda. Info /