Enseignement-aprentissage : Le département de Tambacounda fait face à un déficit de 70 instituteurs

Alors qu’il abrite le Centre régional de formation des instituteurs, le département de Tambacounda reste le plus défavorisé par le quota annuel d’enseignants reversé aux établissements scolaires. Ainsi, il fait face à un déficit de 70 maîtres.

Malgré la mise en place de plusieurs stratégies pour améliorer la qualité des enseignements-apprentissages, le département de Tambacounda accuse encore un déficit de maîtres. Cette année, sur les 182 sortants, il n’a bénéficié que de 38 enseignants. Pour Domining Ibrahima Diouf, inspecteur de l’éducation et de la formation, le déficit est de 70 enseignants ; compte non tenu des combinaisons comme les classes multigrades et les doubles flux. Les trois autres départements dont le nombre fait la moitié de l’effectif du département de Tambacounda ont bénéficié de plus de 82 maîtres. Au moins une centaine de salles de classe sont fermées et plus d’une dizaine de villages du département de Tamba verront leur demande d’ouverture d’établissement scolaire gelée. Le comité de crise mis en place par l’inspecteur Diouf s’en remet à la hiérarchie pour trouver une solution à la question.

Après le constat du Collectif des directeurs d’écoles (Codec), les concertations au niveau des arrondissements, c’est au tour des responsables du département de poser la même revendication. Le département de Tambacounda, qui a la chance d’abriter le Centre régional de formation des instituteurs, reste le plus défavorisé par le quota annuel d’enseignants reversé aux établissements scolaires. Pour les membres du Comité départemental de crise, c’est Tambacounda qui reçoit le plus petit effectif d’enseignants affectés, alors qu’il détient la moitié des effectifs de la région. Les départements de Bakel, Goudiry et Koumpentoum se partagent le reste. L’année dernière, le département  de Tambacounda  a eu droit à un quota de 19  enseignants, dont 2 sortants de son centre de formation. Le reste venait d’ailleurs. Pour l’inspecteur Diouf, l’institution qu’il dirige est obligée de s’adapter à la situation, d’autant que le Taux brut de scolarisation (Tbs) dans la région qui était de 96 % est maintenant  autour de 90 %.

 

Pape Demba SIDIBE / www.tambacounda.info /