Tambacounda : prés de 250.000 euros financés dans un projet d’alphabétisation

Le service international pour le développement rural, une Ong allemande qui s’active dans le développement et le social ne veut plus voir des femmes dans ce 21e siècle, qui ne savent pas lire et écrire dans la zone de Méréto, dans la communauté rurale de Bamba Thialène. Elle vient de financer un projet d’alphabétisation pour ces femmes à hauteur de plusieurs dizaines de millions de nos francs, pour la création de 40 centres.

Hier vendredi, tous les chemins des habitants de la communauté rurale de Bamba Thialène menaient sur Méréto. La cause était toute simple, l’assemblée générale extraordinaire qui est liée à l’arrivée des bailleurs qui ont financé le projet s’y tenait, si l’on en croit au directeur de l’enseignement privé catholique (Didec) monsieur Bernard Seck. Il poursuit toujours pour justifier la tenue de l’AG dans la zone, que la durée du séjour des bailleurs étant trop court et qu’ils ne pourraient pas rencontrer tout le monde, ils ont jugé d’organiser l’AG à Méréto, où tous les centres qui ont été financés devaient être présents ou représentés soit, par les présidents de CGE, les moniteurs ou les facilitateurs. Monsieur le Didec ajoutera pour justifier toujours le choix porté sur Méréto pour abriter l’AG, que l’histoire de l’alphabétisation dans le diocèse de Tamba a démarré avec Méréto depuis 1996. Et c’est ici que le projet a débuté avec la conférence épiscopale italienne. Raison de la tenue de l’AG ici à Méréto. Ce sont 40 centres qui ont été crées, et où des cours d’alphabétisation vont être donnés aux femmes, dans l’optique de leur permettre de pouvoir, lire, écrire compter et calculer, entre autres activités développées, soutient monsieur Bernard Seck. Il détaille que 13 centres dispenseront des enseignements en pulaar, 11 en sérère, 6 en mandingue et 13 en wolof. Ce qui fait le nombre total des centres à une quarantaine dans la zone. En plus des activités d’enseignement-apprentissages dispensées gratuitement aux femmes, le directeur de l’enseignement catholique martèlera, qu’il leur est octroyé des financements à hauteur de 200.000 francs par centre pour leur permettre de développer des activités génératrices de revenues qui leur permettront de tirer un peu profit afin de pouvoir se maintenir à l’école. Oumy Diouf, présidente de l’association des monitrices des centres, présente à la rencontre, a remercié l’Ong allemande qui a bien voulu financer le projet. C’est une action très noble que de vouloir nous tirer de l’ignorance, a-t-elle affirmé aux partenaires. « Nous développons des projets d’alphabétisation depuis plus dix ans maintenant. Mais, nous n’y voyons que du profit et des avantages, soutient-t-elle ». Aujourd’hui, grâce aux différents projets, les femmes sont mieux outillées et savent maintenant lire et écrire en plus du calcul qu’elles ont toutes assimilé car, très important pour leurs petits commerces. A Fama Ndimbélane présidente du groupement des femmes de confier que l’alphabétisation leur a trouvé dans des ténèbres, pour les amener dans la clarté et la réalité. Raison pour laquelle, dira-t-elle, un chapeau est tiré aux différents bailleurs. Lothar Kleipass, représentant le bailleur allemand, a quant à lui, commencé ses propos en remerciant les précédents projets qui dit-il, ont beaucoup contribué à l’épanouissement des femmes. Nous avons aussi eu à constater que les populations aiment le projet, en plus aussi que l’éducation est un droit fondamental, c’est c’est ce qui explique notre engagement et notre volonté de financer ce projet qui va durer 2 ans. Ce sont quelques 250.000 euros qui vont injectés dans le projet, rassure Lothar, pour pouvoir atteindre l’objectif visé, à savoir alphabétiser prés de 1500 femmes.

Pour clore la cérémonie, le représentant de l’évêque de Tamba Mgr Jean Noël Diouf a d’emblée remercié les partenaires avant de conseiller aux populations que si elles veulent faire siens le projet, qu’elles soient exemplaires et respectueuses des objectifs et principes du projet pour, inciter les bailleurs à davantage financer les projets.

 

Par Abdoulaye FALL / www.tambacounda.info /