Tambacounda : contre le manque de volonté de l’état à prendre en charge leurs revendications, le SIENS décident de bander les muscles et de durcir le ton

Le Syndicat national des inspecteurs et inspectrices de l’éducation nationale du Sénégal (Siens), était en tournée à Tambacounda. Sous la houlette de son secrétaire général le sieur Samba Diakhaté, les inspecteurs de l’éducation ont pendant plusieurs heures, penché sur les conduites à tenir face au manque de volonté manifeste du gouvernement dans la prise en charge leurs doléances.

Les inspecteurs et inspectrices de l’éducation nationale sont courroucés par l’état qui fait montre d’un manque de volonté notoire dans la prise en charge de leurs revendications. Ils l’ont fait savoir dans un communiqué qu’ils ont livré à la presse ce matin. A en croire Samba Diakhaté, secrétaire général du Siens et chef de la délégation venue de Dakar, l’objectif de la rencontre de Tambacounda c’est de rencontrer les collègues inspecteurs dans les différentes structures de l’éducation pour voir les conduites à tenir pour amener le gouvernement à prendre en charge leurs doléances. Et d’après lui, il peut être retenu de leur entretien avec la base que les collègues demandent à ce que le SIENS, changent de fusil d’épaule pour durcir le ton et passer à une vitesse supérieure. Il faut toutefois préciser que les inspecteurs avaient jusqu’ici, boycotter les examens professionnels des enseignants qui se trouvent être les grands perdant dans cette lutte car, c’est de l’obtention des diplômes professionnels que dépendent leur intégration dans la fonction publique. Monsieur Diakhaté de poursuivre que les échanges ont permis de noter que les camarades de Tamba sont déterminés à poursuivre la lutte, tout en accélérant la cadence. Et cela à juste titre d’ailleurs, fulmine le syndicaliste qui se dit être atterré par le dilatoire du gouvernement. Qu’il (l’état) se prenne responsable de tout ce qui adviendra, martèle Diakhaté très déterminé, parce que continue-t-il, tout le monde est d’accord que tout le système est en crise et que eux (le siens), ne peuvent plus se taire devant un ensemble de mesures qui visent à « déstructurer » le système éducatif. Notre syndicat est dorénavant fin prêt à en découdre avec n’importe qui pour rétablir un certain nombre de déséquilibres. Le pays a besoin d’un système de qualité, avec un corps de contrôle qui a les moyens de ses actions, renchérit le syndicaliste. Et pour cela, la poursuite du mot d’ordre reste toujours de rigueur, en attendant que la CA ne valide les différentes propositions de la base, visant à durcir le ton. Avant de préciser, que jusque là, ils n’étaient toujours pas en grève, mais qu’il s’agissait juste d’une action de suspension des examens professionnels. C’est maintenant, nous allons crescendo, avec la CA qui va déterminer les conduites à tenir en tenant compte des décisions de la base.

Répondant à la question du confrère qui parle de mesure visant à sacrifier les enseignants, le syndicaliste répond, une lutte se fait de manière graduelle. Nous ne pouvons pas à priori, suspendre toutes les activités, assène Diakhaté. Nous sommes aussi un syndicat autonome, qui définit ses propres actions. Toutefois, la lutte que nous menons aujourd’hui, renchérit-il, est une lutte pour tous les enseignants car, chacun d’eux aspire à devenir inspecteur. C’est le dialogue social qui est rompu dans ce pays, en plus le ministère ne veut pas prendre en charge les problèmes du système. Pour terminer, Diakhaté fera remarquer que les camarades en général, sont unanimes pour la graduation de la lutte. Il faut seulement rappeler que les différents points de la plate forme du SIENS tournent autour de l’amélioration du traitement salarial, des conditions matérielles, de la révision des textes et d’une meilleure prise en charge de leur carrière.

Par Abdoulaye FALL / www.tambacounda.info /